Afin de détecter le niveau d’anomalie auquel sont exposés les nourrissons, la Suisse lance un registre international pour les femmes enceintes exposées au virus Zika. Le moustique du genre Aedes est à l’origine de cette maladie.
Les gynécologues-obstétriciens du centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) lancent en effet cette exhortation dans la dernière édition du journal spécialisé The Lancet Infectious Diseases. Le but étant d’examiner le comportement de la maladie chez le fœtus. Les médecins voudraient savoir à quel moment de la grossesse la contamination est dangereuse pour l’enfant à naître. Ils auraient donc contacté plus de 4 000 obstétriciens dans le monde entier pour contribuer au renseignement de ce registre.
Registre international des femmes exposées au Zika : évaluation des risques pour l’enfant
Les études sur la contamination et le développement du virus Zika dans les cellules humaines suivent son cours. Aujourd’hui encore plusieurs questions restent sans réponse sur l’évolution de la maladie chez le fœtus. « En comprenant comment le virus infecte, on pourra mieux entraver cette infection, soit par des médicaments, soit par un vaccin », explique le docteur David Baud. Toutes les anomalies fœtales et néonatales n’ont pas encore été dépistées d’où l’ingéniosité de créer un registre international des femmes exposées au Zika.
Par ailleurs, le premier risque auquel sont exposés les fœtus est la microcéphalie qui se caractérise par un développement insuffisant du crâne et du cerveau. En effet, le virus attaque et détruit les cellules cérébrales humaines. Le virus Zika a été également détecté dans le lait maternel. L’Institut Pasteur estime que, lors d’une infection survenue au premier trimestre de grossesse, le risque de microcéphalie est de 1 %.
Registre international des femmes exposées au Zika : la propagation de la maladie
La transmission du virus Zika a été observée dans une soixantaine de pays. L’épidémie prend alors à ce jour une ampleur dans le monde. Le registre international des femmes exposées au Zika sera peut-être la solution aux énigmes qui demeurent. L’Amérique reste cependant le continent le plus touché par cette épidémie.
Au Brésil, avec plus de 1,5 million de personnes déjà infectées au virus Zika, on a confirmé 907 cas depuis l’an passé. À Porto Rico, le gouvernement américain a décrété l’état d’urgence. Les résultats n’en resteront pas là, puisque l’OMS prévoit une explosion allant jusqu’à 3 à 4 millions de cas cette année.
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