Après les cas avérés du virus Zika à Toulouse, aux États-Unis et dans plusieurs parties du monde, aujourd’hui les chercheurs craignent une épidémie de microcéphalie dans le monde. Les recherches ont été menées par des scientifiques brésiliens et britanniques dont les conclusions publiées dans la revue The Lancet Diseases ont suscité de réelles inquiétudes.
La microcéphalie se traduit par un développement anormal de la boîte crânienne et du cerveau. Le diamètre et le périmètre de la tête sont inférieurs à la normale, ce qui conduit inéluctablement à un trouble congénital et un déficit cognitif chez l’enfant.
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Risque d’épidémie de microcéphalie avec Zika : une étude qui inquiète
Les scientifiques brésiliens et britanniques ont surveillé deux groupes : le premier était composé de 32 nouveau-nés atteints, présentant une microcéphalie et le second groupe, de 62 bébés non atteints et sains. Ils ont détecté sur la moitié des nourrissons du premier groupe, une infection au virus Zika présent soit dans le sang, soit dans le liquide céphalo-rachidien. Par contre, aucune infection n’a été détectée chez les bébés du second groupe sain.
Cela montre une fois de plus comme cela a déjà été prouvé il y a plusieurs mois par d’autres études, un lien entre le virus Zika et les bébés qui présentaient une microcéphalie. Le niveau d’alerte est donc remonté et les scientifiques à l’origine de cette étude affirment : « Nous devons nous préparer à une épidémie de microcéphalies qui s’étendra à tous les pays qui connaissent des transmissions autochtones du virus Zika ainsi qu’aux pays où cette transmission pourrait s’étendre ».
Virus Zika et microcéphalie : les femmes enceintes et leur bébé plus vulnérables
La grossesse est une phase critique pour le développement du fœtus or, il est avéré qu’une femme enceinte atteinte du virus Zika peut transmettre la maladie au fœtus qui risque plus tard une microcéphalie. L’Institut Pasteur a récemment démontré que le risque est de 1 % pour le bébé qui présente une microcéphalie si la mère est infectée du virus Zika.
On comprend mieux pourquoi les auteurs de cette étude souhaiteraient qu’on puisse inclure le virus Zika dans « la liste des infections congénitales, au même titre que la toxoplasmose, la syphilis, la varicelle, le parvovirus B19, la rubéole, le cytomégalovirus et l’herpès ».
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