Les traumatismes se caractérisent par un événement passé qui va avoir une influence très négative psychologiquement sur la personne qui l’a vécu.
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Comment définir les traumatismes ?
Il n’y a pas de trauma plus fort qu’un autre, tout dépend de comment l’a vécu la personne. Cela peut autant être le décès d’un proche, une guerre qui vous a traumatisé, des moqueries qui vous ont marqué, ou encore des injonctions qui vous ont fait perdre considérablement confiance en vous, par exemple des parents qui vous font comprendre que vous êtes nul, que vous êtes gros, ou encore qui ne vous écoute jamais…
Généralement, les traumatismes sont occultés, c’est-à-dire que la personne qui le vit va l’enfouir au fond de lui. Et ils peuvent donc resurgir des années après, occasionnant des paniques. C’est pour cette raison que la thérapie est recommandée dans le cas d’un syndrome post-traumatique, car souvent le patient ne sait pas exactement l’événement qui a causé son état.
Vivre un événement traumatisant peut entraîner de l’anxiété, des troubles anxieux, une dépression, occasionner des maladies mentales, mais aussi des paniques, et de gros problèmes de santé au niveau physique, souvent liés à son mal-être mental.
Autres exemples : hallucinations, cauchemars, insomnies, flashbacks handicapants, douleurs musculaires, sautes d’humeur, hypertension, prise et perte de poids, troubles du comportement alimentaires, anxiété sociale, agoraphobie, autres phobies, crises d’angoisse, tremblements, sueurs…
Mais plus largement, une difficulté à s’adapter à certaines situations, à vivre avec les autres, à appréhender le futur avec sérénité.
Une nouvelle étude sur les traumatismes de l’enfance et ses effets
Nous avons déjà fait beaucoup d’articles sur divers troubles psychologiques sur Numedia. Et ces troubles peuvent totalement découler de traumatismes. Exemples : le syndrome de Diogène, le trouble de l’échoïsme, la dysmorphie de productivité, ou encore le syndrome de l’imposteur.
Et, dans une nouvelle étude récente, nous apprenons également que les traumatismes liés à l’enfance auraient une forte incidence sur le futur d’un enfant, donc quand il devient adulte. Pour cause, ces insécurités pourraient même influencer physiquement le câblage du cerveau de l’enfant.
Cette étude de l’Université d’Essex, dirigée par le Dr Megan Klabunde du département de psychologie, explique que les neurones peuvent être perturbées à cause des problèmes rencontrés avant 18 ans (et parfois un peu après, on dit que le cerveau se développe jusqu’à ses 25 ans).
« Cela signifie que les moins de 18 ans qui ont été victimes de violence auront probablement du mal à gérer leurs émotions, leur empathie et à comprendre leur corps », explique Issues qui a relayé l’étude.
Dans cette étude, les chercheurs ont utilisé l’intelligence artificielle pour comparer des centaines d’analyses cérébrales. Le but initial de l’enquête est surtout d’élargir la recherche afin de trouver des traitements plus efficaces contre le post-traumatique.
« Actuellement, les traitements scientifiques pour les traumatismes de l’enfance se concentrent principalement sur la gestion des pensées effrayantes et sur l’évitement des déclencheurs du traumatisme. Il s’agit d’une partie très importante du traitement des traumatismes », explique la médecin.
« Cependant, notre étude a révélé que nous ne traitons qu’une partie du problème. Même lorsqu’un enfant ayant subi un traumatisme ne pense pas à ses expériences traumatisantes, son cerveau a du mal à traiter les sensations qu’il ressent dans son corps. Cela influence la façon dont on pense et ressent son monde intérieur », a-t-elle ajouté.
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Une différence cérébrale notable entre les patients
Selon elle, les événements négatifs vécus par l’enfant auraient notamment un impact négatif sur sa facilité à nouer des relations, à faire confiance, à éprouver une empathie mesurée.
Et en analysant les différents systèmes cérébraux d’enfants par résonance magnétique fonctionnelle, les chercheurs d’une étude publiée dans Biological Psychiatry Cognitive Neuroscience and Neuroimaging ont trouvé une forte différence entre le système neuronal des enfants ayant subi des mauvais traitements, par rapport à des enfants qui ont eu une enfance sans traumas. Donc, comme pour les troubles anxieux et la dépression, le post-trauma se voit sur le cerveau.
« Nos découvertes cérébrales indiquent que les traitements contre les traumatismes infantiles semblent manquer une pièce importante du puzzle », explique Dr Megan Klabunde.
« En plus d’éviter d’éviter les situations effrayantes et de répondre aux pensées de chacun, les thérapies de traumatologie chez les enfants devraient également aborder la façon dont le traumatisme affecte le corps, l’estime de soi, le traitement émotionnel/empathique et les relations » lit-on.
« Il est important de le faire, car les symptômes non traités contribueront probablement à d’autres problèmes de santé et de santé mentale tout au long de la vie« , ajoute la médecin dans cette étude.
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