Les serpents sont des animaux fascinants, mais aussi effrayants. En tout cas, une chose est sûre, ils ne laissent personne indifférent. Malheureusement, ce reptile est encore assez méconnu du grand public et est généralement incompris. Pourtant, le serpent affiche une relation assez étroite avec l’Homme.
Pour la majorité des individus, il s’agit d’un animal agressif, source de malheur et synonyme du vice. C’est ainsi que la littérature et le cinéma dépeignent le reptile. Ils le présentent sous sa pire facette.
Pourtant, cet animal est différent. Il est mystérieux, calme, élégant et s’apprivoise assez facilement. Avec ces caractéristiques, ce reptile est donc rapidement devenu l’un des Nouveaux Animaux de Compagnie (NAC) les plus plébiscités par les passionnés. On a alors constaté une montée fulgurante de la terrariophilie en France. Découvrons maintenant quelle est la nature de la relation entre le serpent et l’Homme.
Sommaire
Le serpent et l’homme : une relation vieille de plusieurs milliers d’années
Le serpent et l’homme ont, depuis plusieurs milliers d’années, entretenu des relations plus ou moins importantes. On retrouve d’ailleurs ce reptile dans de nombreuses références, beaucoup plus que le reste du règne animal.
On retrouve par exemple le serpent dans l’Égypte antique, où il représente le dieu Apophis, divinité de la nuit et des forces obscures. Il s’agit plus précisément du python de Seba. Les images d’Apophis affichent souvent des scènes où il est battu. Cela symbolise la victoire du bien contre le mal. Les cobras et les pythons étaient également sacrés du fait de leurs symbolismes. Outre l’animal terrifiant, la mue des serpents représentait le renouveau, la renaissance et l’éternité.
Le serpent tient une place importante dans les différentes mythologies, mais aussi dans les religions de l’homme. Le serpent dans l’Ancien Testament est celui qui a précipité l’expulsion d’Adam et Ève du jardin d’Eden. Jusqu’à maintenant, il symbolise la tentation et le péché. On a aussi l’expression « langue de vipère », qui signifie mentir. Le reptile est ainsi associé au mensonge.
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La relation spirituelle entre les serpents et les humains
Le serpent, en tant qu’animal totem, représente le renouveau. Il est en effet associé au changement et à la progression sur le plan spirituel. En tant que guide, il va donner de la force à l’individu afin qu’il puisse traverser des épreuves difficiles qui le transformeront. Il va notamment guider ce dernier vers une rencontre avec lui-même pour qu’il puisse se reconnecter avec sa vraie nature.
Le totem serpent symbolise aussi la guérison. Il aide l’individu dans son processus de guérison, qu’il s’agisse d’une blessure physique ou émotionnelle. Dans certains cas, ce symbole peut aussi incarner la sagesse. Étant un guide spirituel puissant, le totem aide l’individu dans la prise de décisions sages et réfléchies.
Pour finir, le totem serpent représente également l’opposition entre le bien et le mal. Les personnes de nature impulsive pourront alors compter sur l’influence du reptile pour leur rappeler de réfléchir à deux fois avant de prendre une décision.
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Le rôle du serpent dans l’écosystème
Rôle de protecteur des cultures
Si le serpent affiche une relation historique, symbolique et religieuse avec l’homme, ce reptile possède un lien plus terre à terre avec nous.
Les serpents occupent en effet une place importante dans le maintien de l’équilibre écologique. Ils jouent un rôle de régulateurs naturels des populations de rongeurs. Cela permet alors de protéger les zones de culture de céréales, puisque les serpents contribuent à la défense des cultures agricoles.
À titre d’exemple, les serpents vivant en Australie participent grandement à la prédation des souris et des rats qui causent d’importants dégâts économiques dans la région. Bien que cela ne permette pas de résoudre le problème de manière exhaustive, la présence des serpents est nécessaire pour la protection des cultures et le maintien de la stabilité écologique.
Outre son rôle de prédateur, ce reptile est aussi une proie. Les rapaces comme les serpentaires, les circaètes et le bateleur sont friands de cet animal. D’autres espèces sont également des ophiophages. Il s’agit notamment des mangoustes, des hérissons, et des opossums.
Rôle de recycleurs de la nature
Outre la contribution des serpents dans la régulation de l’écosystème, ils facilitent également la distribution des graines de plantes. Cela est dû à leurs habitudes alimentaires qui consistent à se nourrir d’animaux mangeurs de graines. Le serpent ne digère pas les graines en elles-mêmes. Ces dernières sont ensuite dispersées dans différentes régions, permettant à la flore de s’accroître et de se diversifier.
Par conséquent, les serpents occupent une place primordiale dans le cycle des nutriments et la dispersion des graines dans les écosystèmes. De plus, faisant partie du réseau trophique, ils agissent à la fois comme prédateurs et proies, et jouent un rôle capital dans le cycle énergétique dans l’écosystème. Ils influent notamment sur la dynamique de la faune et de la flore.
Le serpent dans le domaine médical
On craint les serpents à cause de leur venin mortel. Et pourtant, ils jouent en réalité un rôle crucial tant dans le domaine médical que dans l’éducation. Sur le plan médical, les venins servent de base de plusieurs traitements révolutionnaires.
Par exemple, le venin du Bothrops jararaca a inspiré le développement du Captopril, un médicament antihypertenseur. Le venin du Mamba, quant à lui, est étudié pour ses propriétés analgésiques potentielles, offrant une alternative à la morphine sans ses inconvénients.
Les scientifiques examinent également d’autres venins, comme celui du serpent corail ou du serpent à sonnette pygmée sombre. Ils servent à traiter des troubles neurologiques et cardiovasculaires. La batroxobine, dérivée du venin du Trigonocéphale, sert aussi dans le traitement de divers troubles liés à la coagulation sanguine.
Au-delà de leur utilité médicale, les serpents jouent également un rôle éducatif important. Ils nous enseignent sur la biodiversité, l’importance de la préservation des espèces et les interactions complexes au sein des écosystèmes. De plus, la recherche sur les venins de serpent contribue à une meilleure compréhension de nombreuses maladies humaines. Elle ouvre la voie à de nouvelles découvertes médicales.
Enfin, comment ne pas mentionner le symbole de la médecine moderne ? Le caducée tire son origine de la mythologie grecque. Il représente un bâton entouré de deux serpents et surmonté d’ailes, associé à Hermès, le messager des dieux. Cette figure symbolise la paix, le commerce et la neutralité. Dans la médecine, il représente l’équilibre et la guérison.
En vidéo l’origine du caducée :
Le serpent peut-il être un animal de compagnie ?
Bien que l’origine des serpents ne soit pas clairement définie, on soupçonne qu’il serait issu des lézards. Inspirant souvent la peur, il est néanmoins l’objet d’admiration de nombreuses personnes. Les plus grands passionnés vont même jusqu’à partager leur domicile avec eux.
Néanmoins, il est important de déterminer si le serpent est un bon animal de compagnie. Ce reptile va en effet faire partie de votre vie quotidienne. Toutefois, lorsqu’il s’agit de créer un lien affectif, qui soit en plus réciproque, il faudra faire attention. En effet, vous devrez garder à l’esprit que le serpent montre rarement des signes d’attachement envers ses propriétaires.
Il est alors difficile d’affirmer si le serpent convient ou pas en tant qu’animal de compagnie. Ce qui est sûr, c’est qu’il n’est pas pour tout le monde.
Les espèces de serpents élevables chez soi
Aujourd’hui, la mauvaise réputation que véhicule le serpent s’estompe petit à petit au profit d’une image plus nuancée et moins négative. Par exemple, en Occident, l’animal est de plus en plus apprivoisé par les ménages, popularisant ainsi la terrariophilie. Dans cette optique, il faut néanmoins savoir que ce n’est pas la première fois que le serpent est apprivoisé par l’homme. On parle notamment des fameux charmeurs de serpents d’Afrique du Nord et d’Asie du Sud.
Plusieurs espèces de serpents sont élevables chez soi. Les terrariophiles sont aujourd’hui très nombreux et leur passion pour ce reptile a permis d’en savoir plus sur certaines espèces domestiques.
On cite par exemple le serpent-roi de Californie qui peut s’adapter facilement à tout type de climat. Inoffensif pour l’homme et mesurant entre 1 et 1,40 mètre, il est facilement manipulable et facile à apprivoiser. Ensuite, on trouve le serpent jarretière qui est également inoffensif pour l’homme. Capable de survivre dans n’importe quel climat, il se nourrit généralement de poissons, de batraciens et de vers de terre.
Quant au serpent-roi faux corail, il se nourrit essentiellement de rongeurs, d’oiseaux et de lézards. De plus, il est facile à entretenir, ce qui en fait un choix idéal pour les terrariophiles débutants. Cependant, il faut noter que ce serpent est ophiophage, c’est-à-dire qu’il se nourrit de ses propres congénères. Il ne faut donc pas le laisser cohabiter avec d’autres serpents.
Pour finir, on a le serpent de Children qui est de nature plutôt calme. Bien qu’il se laisse manipuler facilement, il faut rester prudent, car il arrive qu’il morde de peur.
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4 commentaires
Super intéressant de voir le serpent sous un autre angle! J’avais jamais pensé à son rôle écologique. C’est dommage qu’ils aient une si mauvaise réputation. Peut-être qu’avec plus d’infos comme ça, les gens commenceraient à les voir différemment.
Passionné de terrariophilie ici! J’ai un serpent-roi et c’est un compagnon fascinant. Ils sont mal compris souvent. C’est vrai qu’ils sont pas comme des chiens ou des chats, mais ils ont leur propre charme. Cool de voir un article qui parle d’eux positivement.
Je savais pas que le caducée avait un rapport avec les serpents. C’est fou comment un animal peut avoir autant de significations différentes à travers les cultures.
J’ai toujours eu peur des serpents, mais cet article me fait voir les choses sous un autre angle. C’est intéressant de savoir qu’ils peuvent être bénéfiques pour l’écosystème. Je ne suis pas prête à en adopter un, mais je les respecte plus maintenant.