Vous êtes freelance et vous pensez être seul au monde ? Vous n’avez pas tout à fait tort en matière de protection sociale, mais, heureusement, il existe des solutions ! La vie d’un freelance n’est pas de tout repos. À la différence d’un salarié, quand il ne travaille pas, il n’est pas rémunéré et il n’est pas non plus aussi bien protégé en cas de problèmes. Ainsi, quand il lui arrive un accident ou une maladie, c’est bien souvent le drame. Pas de panique, il existe des assurances pour vous protéger. On vous explique tout ce que vous devez savoir sur la protection sociale, particulièrement importante quand on est freelance.
Sommaire
Quels sont les frais remboursés par la sécurité sociale en freelance ?
Les mêmes que quand vous êtes salariés. Si vous tombez malade ou que vous êtes victime d’un accident, votre médecin traitant vous prescrira divers soins et traitements. Si vous vous êtes cassé une jambe par exemple et que vous avez besoin de rééducation, il vous prescrira des séances de kinésithérapie. Ces frais sont remboursés en partie par le régime général de l’assurance maladie. Voici le niveau de remboursement pour tous :
- 70% pour les consultations médicales et les échographies ou radiologies ;
- 15 à 100% pour les médicaments ;
- 60% pour les soins infirmiers ;
- 80% pour les hospitalisations de moins de 30 jours.
Salarié ou freelance : la différence de la mutuelle santé !
Cependant, cette partie remboursée n’est souvent pas suffisante pour prendre en charge toutes les dépenses. En effet, la sécurité sociale verse à ses affiliés des paiements inférieurs aux honoraires des médecins et spécialistes.
Quand vous êtes salariés, l’entreprise est obligée de vous proposer une mutuelle santé. Cette dernière vous permet d’avoir une meilleure couverture en cas de pépins et est directement imputée sur votre salaire. Elle revient souvent moins chère au salarié, car l’employeur négocie les contrats en masse auprès des assureurs. Mais, que se passe-t-il quand on est freelance ou travailleur indépendant ? C’est à lui de prévoir sa propre complémentaire santé et de prendre tout en charge.
La complémentaire santé est-elle indispensable ?
Si vous êtes freelance, il est vivement conseillé de prendre une complémentaire santé de votre côté. Les compagnies d’assurance fournissent différents échelons de couverture selon les postes de soins que vous pouvez moduler. En effet, selon vos besoins personnels, vous pouvez choisir d’avoir de meilleurs remboursements dans certaines catégories. Par exemple, pour la partie optique si vous portez des lunettes ou le dentaire si vous avez des soucis sur ce terrain. Les médecines parallèles prennent aussi de l’ampleur. Enfin, si vous savez que vous êtes amenés à être hospitalisés, il faut aussi le prendre en compte. À vous d’articuler vos niveaux de garanties.
VOIR AUSSI : Optimisez votre temps et boostez vos avantages : tout savoir sur le compte épargne temps !
Il existe la Complémentaire Santé Solidaire (CSS), une mutuelle quasi gratuite du gouvernement proposé aux freelances aux faibles revenus. Pour l’obtenir, vous ne devez pas dépasser 9 023 euros de revenu annuel, soit 767 euros par mois. Si c’est votre cas, vous serez totalement remboursés chez le médecin, le dentiste, l’infirmier, le kinésithérapeute, l’hôpital ou pour l’achat de vos traitements. De plus, vous bénéficierez aussi du 100% santé sur vos prothèses dentaires, vos lunettes, dispositifs médicaux et auditifs.
Est-ce que les salaires sont maintenus en cas d’arrêt maladie du freelance ?
Si vous ne pouvez plus travailler pour des raisons médicales, vous percevrez des indemnités journalières (IJ) de la part de l’assurance maladie le temps de l’arrêt maladie. Cependant, n’oubliez pas qu’un délai de carence s’applique. Ainsi, vous ne serez pas payés dès le premier jour de votre arrêt maladie, mais à partir du 3e jour et selon certaines conditions. Le montant change selon vos anciennes rémunérations et de votre affiliation.
- Vous percevrez entre 5 et 56,35 euros par jour d’arrêt de travail si vous êtes affiliés à la Sécurité Sociale des Indépendants (SSI). Ces IJ sont versés pendant 1 an maximum.
- Vous toucherez entre 22 et 65,63 euros par jour si vous êtes à la CIPAV. Ces IJ sont versés pendant 3 mois maximum.
Notez que peu importe votre situation, les IJ sont plafonnées à 50% de votre rémunération moyenne nette que vous avez déclarée les 3 années précédentes.
Comment maintenir ses salaires en cas d’arrêt maladie ?
Pour obtenir une rémunération totale et dès le premier jour, vous devrez souscrire à un contrat prévoyance qui vous couvrira durant tout l’arrêt maladie. Voici ce qui est pris en charge :
- Les incapacités de travail transitoires ou permanentes : indemnités journalières, rente.
- L’invalidité complète ou partielle : revenus de compensation, remboursement des traitements obligatoires, prestations d’aide.
- Un capital décès est versé aux bénéficiaires.
- Une rente éducation si vous avez des enfants.
- Une rente pour le partenaire survivant.
- Une compensation pour les dépenses d’obsèques.
Vous l’aurez compris, un contrat prévoyance est intéressant pour vous soutenir si vous rencontrez un problème, notamment si vous faites face à une maladie chronique ou un accident grave qui vous empêche de continuer votre travail.
La garantie accidents de la vie (GAV) est très importante
L’assurance santé couvre en partie les accidents de la vie courante, mais pas tous et dans certains contextes bien précis. Si vous voulez être totalement protégé et ne pas vous en inquiéter, vous devez souscrire à une autre assurance qui se nomme la garantie accidents de la vie (GAV). Ainsi, si vous chutez en ski ou à vélo, vous serez entièrement couverts.
VOIR AUSSI : Top 6 métiers du web pour arrondir votre fin du mois !
Cette dernière va compléter les frais pris en charge par votre mutuelle ou votre prévoyance et sans délai de carence. À savoir, elle prend en charge souvent toute la famille, c’est-à-dire le conjoint et les enfants.
Comment un freelance peut se protéger en cas d’accident du travail et de maladie professionnelle ?
En cas d’accident du travail ou de maladie professionnelle, le salarié sera pris en charge par son employeur. Les sociétés cotisent pour ce risque, il s’agit des cotisations AT/MP. Comme vous vous en doutez, ces termes n’existent pas pour les indépendants. Si un freelance se blesse derrière son écran d’ordinateur alors qu’il est en train de travailler, il sera pris en charge comme s’il s’agissait d’un accident de la vie quotidienne.
VOIR AUSSI : Comment gérer le stress au travail et éviter le burnout ? Nos conseils et astuces
Encore une fois, pour être mieux couvert, l’idéal est de souscrire à des assurances complémentaires via une prévoyance « professionnelle ». À noter que la sécurité sociale offre aussi une cotisation optionnelle qui se nomme assurance volontaire AT/MP.
Un freelance a-t-il droit à un congé maternité ou paternité ?
En effet, même le freelance a le droit de fonder une famille et de toucher des indemnités journalières. Elles s’élèvent à 56,35 € environ par jour et sont versées pendant 8 semaines minimum pour les mères et 25 jours minimum pour les pères.
Voici les conditions à respecter pour percevoir les IJ :
- Être affilié depuis minimum 10 ans à la Sécurité sociale avec l’activité de freelance et en fonction de la date du terme.
- Avoir déclaré une rémunération moyenne nette supérieure à 4 093,20 euros par an et pendant les 3 précédentes années. Si vous ne cochez pas ces cases, votre IJ baissera à 5,635 euros par jour.
La durée de versement peut changer si la mère présente des problèmes de santé, s’il s’agit d’une grossesse multiple et/ou s’il y a déjà d’autres enfants dans la famille.
Quelques conseils si vous êtes freelance
La principale chose à retenir si vous êtes freelance, c’est de vraiment vous intéresser à votre protection sociale, car personne ne le fera pour vous ! Un salarié peut se reposer en partie sur son employeur, ce qui n’est pas le cas des indépendants.
VOIR AUSSI : Comment fonctionne la téléconsultation médicale ? Avantages et inconvénients
Chaque situation est unique et évolue. En effet, vous n’avez pas les mêmes besoins et risques à 20 ans qu’à 40 ans ou plus. De plus, ce n’est pas la même chose si vous êtes jeune, célibataire, sans problème de santé ou plus âgé, avec une famille à protéger. De même, votre statut professionnel, salarié ou freelance, pèse aussi dans la balance. Ainsi, tous ces critères sont à prendre en compte pour choisir la meilleure couverture santé.
C’est à vous de mesurer les risques encourus, de mettre à plat vos éventuels problèmes de santé et d’analyser les sommes versées en cas de maladie ou d’accident. Ensuite, à vous de trouver le juste milieu entre une bonne protection et ce que vous pouvez vous permettre de cotiser tous les mois pour vous assurer. Une chose est sûre, un pépin étant vite arrivé, ne croyez pas que cela n’arrive qu’aux autres…
N’hésitez pas à prendre rendez-vous avec différentes compagnies d’assurance pour comparer leurs offres et faire le meilleur choix. Ensuite, n’oubliez pas non plus d’y rejeter un œil de temps en temps, notamment quand votre situation évolue : divorce, naissance ou départ des enfants, changement de statut professionnel, etc.
NuMedia est un média indépendant. Soutiens-nous en nous ajoutant à tes favoris sur Google Actualités :