L’incapacité des bébés humains à marcher dès la naissance contraste avec la capacité innée de nombreux animaux à se déplacer peu après leur naissance. Cette différence soulève des questions fascinantes sur le développement moteur et neurologique. Comprendre les raisons derrière cette divergence est nécessaire afin d’explorer les mécanismes qui sous-tendent le développement chez les êtres humains et les autres espèces.
Sommaire
Incapacité des bébés humains à marcher comparativement à d’autres espèces
Nos bébés ne sont pas aussi agiles que leurs homologues animaux dès la naissance. Un cheval peut marcher en moins d’une heure après sa naissance. Aussi, un nouveau-né babouin peut s’agripper aux poils de sa mère pendant qu’elle saute à travers les arbres. Pendant ce temps, nos nourrissons émettent des gazouillis et attendent parfois jusqu’à deux ans pour maîtriser la marche.
Cette différence notable s’explique par le fait que les humains naissent avec des cerveaux immatures incapables de coordonner correctement les mouvements. À la naissance, le cerveau d’un nourrisson représente seulement entre 28 et 30 % de sa taille adulte. A contrario, ce pourcentage est de 41 % chez les primates. Cette caractéristique unique de notre espèce est le résultat d’une longue évolution humaine, principalement due à la taille disproportionnée de nos crânes.
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Difficulté des accouchements
Cela nous fait remonter à il y a plusieurs millions d’années, à l’époque où l’être humain adopte la bipédie. Ce changement postural marque un tournant majeur dans les théories de l’évolution. Cependant, ce progrès s’accompagne d’un dilemme : la nouvelle posture modifie la structure du bassin chez les femmes. Cela réduit ainsi le canal de naissance et rend l’accouchement plus ardu.
Parallèlement, la taille de nos crânes augmente. En évoluant vers la bipédie, nous gagnons en intelligence. C’est un atout crucial pour la survie dans des environnements hostiles. Ainsi, la sélection naturelle favorise l’augmentation de la taille des cerveaux chez les premiers humains.
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Le développement continue chez les humains après leur naissance
Nos cerveaux humains continuent de croître après la naissance. Cela nécessite ainsi un développement postnatal prolongé, contrairement à d’autres mammifères. Cela se traduit par des bébés relativement peu développés qui exigent des soins intensifs. Contrairement à nos nourrissons, la plupart des autres animaux naissent prêts à affronter la vie. Dans leurs environnements, seuls les plus forts survivent, les autres étant vulnérables aux prédateurs.
Par exemple, les girafes ont une période de gestation d’environ quinze mois pour permettre aux girafons de se développer pleinement avant la naissance. Une fois nés, les girafons doivent se tenir debout rapidement pour éviter les prédateurs. Dans les régions à forte densité de prédateurs, plus de la moitié des girafons sont tués après la naissance. Cela souligne l’importance critique de la rapidité de leur adaptation à leur nouvel environnement.
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L’incapacité des bébés humains à marcher dès la naissance est le résultat d’un ensemble de facteurs biologiques, neurologiques et développementaux complexes. Bien que cette différence puisse sembler évidente, elle souligne la remarquable plasticité et adaptabilité du développement humain.
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