Depuis plus de quarante ans, le Qatar a développé un modèle de développement original pour tirer au maximum les bénéfices de sa rente gazière. Le petit Emirat est un pionnier de la diversification et du soft power pour préparer l’après hydrocarbures. Et les résultats sont au rendez-vous : le Qatar est devenu l’une des économies les plus attractives du Golfe et même du monde.
Les chiffres donnent une première idée du succès de la stratégie économique insufflée depuis 1975 par l’émir du Qatar, Hamad bin Khalifa Al Thani. Avec le PIB par habitant le plus élevé du monde, une croissance stabilisée autour de 3% et un taux de chômage quasiment à zéro (0,3%), l’économie qatarie est une locomotive régionale.
Derrière ces résultats, se trouvent une vision précoce de l’émir en faveur de la diversification de l’économie de son pays et son plan « Vision nationale 2030 » qui vise à faire du pays une « économie de la connaissance » d’ici 2030. Et donc d’attirer capitaux et talents, notamment dans les secteurs liés aux nouvelles technologies et à l’innovation.
Ce n’est donc pas un hasard si la première smart-city au monde, installée dans le quartier de Msheireb Downtown, a vu le jour au Qatar. Une smart city qui, à terme, sera équipée d’applications et services « intelligents » révolutionnaires qui attirent d’ores et déjà tous les acteurs de la smart-tech.
Au-delà de l’innovation, l’attractivité du Qatar s’explique également par le titanesque effort consenti par le pays pour le développement d’infrastructures, en particulier en vue de l’organisation de la coupe du monde de football en 2022. A cet effet, ce sont plus de 200 milliards de dollars qui doivent être investis au cours des huit prochaines années.
Les entreprises de travaux publics du monde entier se retrouvent au Qatar pour construire des routes, des installations hôtelières, des infrastructures routières ou des logements. Un effort payant. Le pays prévoit que l’ensemble des infrastructures construites pour le Mondial seront prêtes dès 2021, soit un an avant d’accueillir l’événement.
Mais l’attractivité du Qatar est également liée à sa stratégie de soft power. Petit pays, y compris à l’échelle du Golfe, le Qatar a misé depuis plusieurs décennies sur une politique d’influence dont les points les plus saillants sont la chaîne d’information en arabe Al-Jazeera, les chaines sportives Bein Sports, et la prise de contrôle du club de football du Paris Saint-Germain.
Autant de participations qui assurent à l’émirat une visibilité et un rayonnement exceptionnels à travers le monde.
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