Avez-vous déjà remarqué que lorsque vous caressez votre chien ou votre chat, cela peut créer de l’électricité statique ? Mais, pourquoi on se prend l’électricité comme ça ?
1. Qu’est-ce que l’électricité statique ?
Nous vous avions déjà parlé d’un sujet essentiel concernant les poils de nos animaux de compagnie : les pellicules sur les chiens et les chats. Parlons bien, parlons poil. Si vous avez des animaux, cela vous est peut-être déjà arrivé, mais il peut arriver fréquemment de se « prendre un coup de jus » ou de se « prendre le courant » en caressant son toutou ou son petit chat.
Globalement, il s’agit du moment où vous recevez une sorte de petite décharge électrique rien qu’en touchant votre animal. Cela fait de l’électricité statique.
« L’électricité, c’est la mise en mouvement de charges électriques. La matière est composée d’atomes, eux-mêmes composés d’électrons qui tournent autour du noyau composé de protons et de neutrons. La charge électrique de l’ensemble est neutre », peut-on lire chez EDF.
« En cas de frottement entre certains matériaux, des électrons, mobiles car en orbite autour du noyau, peuvent être arrachés à certains atomes et attirés par d’autres, ce qui modifie la charge électrique de la matière : on parle d’électricité statique ».
« Elle peut se manifester sous forme d’étincelles, que l’on peut voir en retirant un vêtement par exemple, ou en touchant une portière de voiture », explique aussi EDF sur le sujet de l’électricité statique.
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2. Pourquoi ça fait de l’électricité statique en caressant son chat ou son chien ?
Mais, pourquoi ça nous fait ça ? D’après le professeur Laurence Marks, qui s’est exprimé dans le journal The Independent, cela serait surtout dû au frottement.
« Si vous posez votre main sur un chat, vous ne recevez pas d’électricité. Mais si vous caressez la fourrure d’un chat, vous en recevez », explique alors l’expert. Apparemment, en caressant les poils de l’animal, cela aurait pour effet d’accumuler une force et de la charge électrique sur le poil, ce qui n’est pas le cas sans frottement.
« Le simple fait d’avoir des déformations différentes, et donc des charges différentes, à l’avant et à l’arrière de quelque chose qui glisse conduit à un courant », explique le professeur.
« Nous avons travaillé sur la tribologie, notamment sur les frottements. Nous avons également travaillé sur la flexoélectricité, qui permet d’obtenir des tensions à partir de la flexion des objets. Puis, j’ai réalisé que nous pouvions combiner les deux pour commencer à comprendre comment on obtient des charges, c’est-à-dire la triboélectricité », ajoute-t-il.
« Ils ont depuis développé un nouveau modèle pour calculer les courants électriques en utilisant ce qu’on appelle le cisaillement élastique. Le cisaillement élastique peut se produire lorsqu’un matériau résiste à une force de glissement ; cette friction supplémentaire provoque le déplacement des charges électriques », explique The Independent.
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