C’est une pratique qui a cours dans certaines pharmacies, le refus de la contraception d’urgence. À cause des motifs très subjectifs et surtout idéologiques, ces professionnels de la santé refusent souvent de délivrer la pilule du lendemain à certaines patientes qui viennent s’en procurer.
La pilule du lendemain est pourtant un moyen de contraception d’urgence permettant de stopper une grossesse issue d’un rapport sexuel non protégé. En France, on s’en procure en pharmacie et sans ordonnance. Pourtant, de nombreuses femmes relatent ces derniers temps des faits choquants des pharmaciens. Ceux-ci vont du refus de délivrance, allant parfois jusqu’aux remarques sexistes.
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Refus pilule du lendemain : Des agissements inquiétants pour le gouvernement
L’éventuelle introduction d’une clause de conscience en juillet 2016 dans le code de déontologie des pharmaciens de 1995 a soulevé bien des inquiétudes dans le gouvernement. Le débat « Ma Contraception, Mon droit » a d’abord fait le tour des réseaux sociaux, avec des témoignages et des vidéos postées, montrant les dérives de certains pharmaciens sur le sujet. En effet, cette clause pourrait restreindre la liberté des patientes d’avoir accès à la pilule du lendemain.
Le ministère de la Famille ayant pris connaissance des faits s’est alors saisi du dossier et la ministre Laurence Rossignol a tenu à décrier une mesure qui « ouvrirait clairement la possibilité aux pharmaciens de refuser de délivrer la pilule du lendemain, le stérilet ou même le préservatif ». Un refus de la contraception d’urgence que l’Ordre des pharmaciens a dû suspendre ayant constaté ses effets contraires à l’éthique. En France aujourd’hui, la délivrance d’une pilule du lendemain est tout aussi libre que l’est celle d’un cachet d’aspirine à un patient.
Le Collectif des pharmaciens se mobilise contre le refus de la pilule du lendemain
Un collectif de pharmaciens crée sur Twitter qui milite pour l’accès libre à la contraception tente de proposer des solutions contre ce phénomène. Il suggère notamment des actions de dénonciation et de prise sur le fait en faisant irruption dans une pharmacie pour prendre à témoin les personnes présentes. « Interpeler les patients présents devrait vite ramener le pharmacien récalcitrant à la raison ».
Il demande aux patientes de ne pas céder à l’intimidation de ce type de pharmacien et au besoin, d’engager des procédures judiciaires à leur encontre. Ce collectif propose même des modèles de lettres de plainte et les lieux de dépôt.
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Un commentaire
Les pharmaciens peuvent refuser de vendre des préservatifs aussi?? Je ne comprends pas bien l’intérêt, on marche sur la tête là