Un rapport rendu jeudi faisait état de la proposition du Fisc de taxer la malbouffe pour réduire l’obésité. Cette technique veut reprendre des expériences qui ont déjà marché dans d’autres pays. En France, l’obésité et le surpoids sont devenus un réel problème de santé publique, avec 24,6 millions de personnes touchées.
Les pouvoirs publics ont tenté à maintes reprises d’endiguer cette tendance, avec des campagnes d’informations, plus de taxes pour les boissons sucrées et énergisantes, l’interdiction des distributeurs automatiques dans les écoles. La direction du Fisc conseille au Ministère de l’Économie et des Finances l’instauration d’une taxe systématique sur les produits alimentaires favorisant le surpoids.
Taxer la malbouffe pour réduire l’obésité serait-il une bonne solution ?
Le fait de taxer la malbouffe pour réduire l’obésité pourrait permettre de toucher une bonne partie des personnes concernées. Les derniers chiffres de l’enquête Obépi révèlent qu’en 2012, le surpoids touchait 32 % de Français et l’obésité, 12 %. La prévalence est en constante hausse par an depuis ces quinze dernières années, que ce soit en ce qui concerne l’obésité (plus de 4 %) ou le surpoids (0,8 %).
Les personnes en surpoids sont plus susceptibles d’être sujettes aux maladies telles que le diabète, les maladies respiratoires, l’hypertension artérielle, les maladies cardiovasculaires… En outre, le coût du surpoids pour la société est considérable, d’après la direction du Trésor : « Le coût social de la surcharge pondérale avoisinait 20 milliards d’euros (1 % du PIB) en 2012 ». On observe ainsi un taux d’absentéisme croissant pour cause médicale et une baisse considérable de la production.
Les options pour taxer la malbouffe et baisser le taux d’obésité peuvent-elles être efficaces ?
Le Trésor propose deux manières de taxer la malbouffe pour réduire l’obésité dans son rapport : « Une option intéressante pourrait être de taxer les produits au-delà d’un certain niveau de calories, ou en fonction de leur qualité nutritionnelle ».
Il propose ainsi une taxe généralisée et non plus ciblée, et au-delà des 8 % du prix initial du produit pour véritablement agir sur les consciences. Le Ministère de l’Économie pense que ces taxes seraient complexes à mettre sur pieds et manqueraient de cohérence.
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