Il y a deux jours à peine, Nadine Morano déclarait à propos de Nicolas Sarkozy qu’il avait « deux mois pour se raser », faisant une référence explicite à son retour en politique pour briguer la présidence de l’UMP à l’automne.
Or l’ancien président de la République vient d’être mis en garde dans le cadre de l’affaire (dans l’affaire) de trafic d’influence présumé. L’ancien président a ainsi été entendu par les juges en charge de l’instruction pour « trafic d’influence » et « violation du secret de l’instruction » en compagnie de son avocat, Me Thierry Herzog, ainsi que de deux hauts magistrats de la Cour de cassation, à savoir Gilbert Azibert et Patrick Sassoust (dès lundi matin).
Les différents scénarios pour Nicolas Sarkozy sont incertains. Il peut ressortir libre, être mis en examen ou se voir attribué le statut intermédiaire de « témoin assisté ». Dans tous les cas c’est la première fois dans l’histoire de la Vème République qu’un ancien Président de la République est placé en garde à vue.
Les lieutenants de Nicolas Sarkozy dénoncent pour leur part un « complot » et s’étonnent qu’à chaque fois qu’un retour du Président est évoqué, ce dernier se voit embarqué dans une nouvelle affaire. On se souviendra également des relations particulièrement délétères entre l’ancien Président et la magistrature. Pour certains il n’y a qu’un pas qu’ils n’hésitent pas à franchir : « tout est lié ».
Crédits photo : YVES HERMAN/REUTERS
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