Il n’est pas rare d’entendre des parents se plaindre du comportement difficile de leur enfant de trois ans. À cet âge, il semble que tout soit prétexte à une crise : refus d’obéir, colères incontrôlables, opposition systématique… Si vous avez l’impression que votre fils de 3 ans est insupportable, rassurez-vous : cette phase est tout à fait normale. On vous explique.
1. Pourquoi votre fils ou votre fille de 3 ans est-il si « difficile »insupportable » ?
À 3 ans, un enfant traverse une période clé de son développement. Il découvre son indépendance et cherche à affirmer sa personnalité. Ce besoin d’autonomie s’accompagne souvent d’une opposition aux règles établies, ce qui peut donner l’impression qu’il est ingérable.
De plus, son cerveau émotionnel est encore en plein développement.
Il ressent intensément ses émotions mais peine à les exprimer de manière appropriée. Un simple refus ou une frustration peut rapidement se transformer en une crise impressionnante.
L’entrée en maternelle peut aussi jouer un rôle. Si votre enfant a récemment commencé l’école, il doit s’adapter à un nouvel environnement, de nouvelles règles et de nouvelles interactions sociales. Cela peut générer du stress et provoquer des comportements plus difficiles à gérer à la maison.
Selon une étude menée par Santé publique France, environ 8,3 % des enfants âgés de 3 à 6 ans présentent des difficultés de santé mentale, telles que des troubles émotionnels, oppositionnels ou d’inattention/hyperactivité, ayant un impact sur leur vie quotidienne.
2. Comment gérer les crises de votre enfant ?
Face aux crises de votre enfant, le plus important est de garder votre calme. Oui, ce n’est pas facile quand votre enfant vous « pompe » toute votre énergie. Mais, votre réaction influence directement la sienne.
Si vous criez ou vous énervez, il risque de réagir encore plus violemment.
Privilégiez l’écoute et l’empathie. Lorsque votre enfant hurle ou se roule par terre, mettez-vous à sa hauteur et verbalisez ce qu’il ressent : « Je vois que tu es très en colère parce que je t’ai dit non ». Cela l’aide à mettre des mots sur ses émotions et à les comprendre.
Mettez en place des limites claires et constantes. Un enfant de trois ans a besoin de repères pour se sentir en sécurité. Si une règle est appliquée un jour et ignorée le lendemain, il sera perdu et cherchera à tester les limites en permanence.
Apprenez-lui à gérer ses émotions. Vous pouvez lui proposer des exercices de respiration, des moments de calme après une crise ou même un coin où il peut se retirer pour se calmer sans que cela soit perçu comme une punition.
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3. Adaptez votre approche plus éducative
Chaque enfant est unique et ce qui fonctionne pour l’un ne marchera pas forcément pour l’autre. Si votre fils a un tempérament très affirmé, privilégiez une approche ferme mais bienveillante.
Expliquez-lui clairement les règles tout en lui laissant une certaine marge de liberté pour qu’il ait l’impression d’avoir un certain contrôle sur son quotidien.
Valorisez ses bons comportements. Un enfant qui se sent encouragé et reconnu aura moins besoin d’attirer l’attention de manière négative.
La récompense a plus d’impact que la sanction. Et il faut y avoir davantage de récompenses que de sanctions pour que les sanctions restent gravées.
Enfin, n’hésitez pas à consulter un professionnel si la situation devient trop difficile à gérer. Un psychologue pour enfants pourra vous donner des outils adaptés à votre situation et vous aider à mieux comprendre votre fils.
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4. Et vous, comment vous calmer dans ce genre de situation ?
Être parent est une aventure incroyable, mais aussi une source de stress quotidien. Entre les responsabilités, le manque de temps pour soi et la pression de bien faire, il est facile de se sentir dépassé. Voici nos conseils pour se calmer afin de gérer au mieux les crises de votre bambin.
Accepter l’imperfection
Personne n’est un parent parfait, et c’est normal. Accepter que certaines journées soient chaotiques et que tout ne soit pas sous contrôle permet de relativiser et d’éviter la culpabilité inutile.
Prendre du temps pour soi
Même quelques minutes par jour peuvent faire la différence. Lire, écouter de la musique, marcher seul ou simplement savourer un café en silence aide à recharger les batteries.
Déléguer et demander de l’aide
Vous n’avez pas à tout porter seul. Confiez des tâches à votre partenaire, vos enfants (selon leur âge) ou acceptez l’aide de proches. Apprendre à dire non aux obligations non essentielles est aussi important.
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Se focaliser sur les moments positifs
Chaque jour, prenez le temps de noter ou de vous remémorer une petite victoire ou un moment de joie. Cela entraîne l’esprit à voir le positif malgré la fatigue ou les difficultés.
Avoir une activité physique régulière
Le sport libère des endorphines, réduit le stress et améliore l’humeur. Une simple promenade ou quelques étirements suffisent pour ressentir les bienfaits.
Prendre du recul face aux difficultés
Quand une situation devient stressante, posez-vous cette question : « Est-ce que cela aura encore de l’importance dans un an ? ». Cela permet de relativiser et d’éviter de s’énerver pour des détails.
Partager avec d’autres parents
Se confier à d’autres parents aide à se sentir compris et moins seul dans les défis du quotidien. Les échanges peuvent donner des solutions pratiques et un sentiment de soutien. Personnellement, je me rappelle m’être sentie mieux après avoir échangé sur le baby blues avec d’autres parents.
Se rappeler que tout passe, rien n’est permanent
Les périodes difficiles finissent toujours par s’atténuer. Garder en tête que chaque étape, même éprouvante, est temporaire permet de mieux la traverser.
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