Le métavers, un flop ? Dans notre monde, nous avons toujours tendance à vouloir aller plus loin, plus fort, plus vite. Depuis ces dernières années, les inventions se sont succédé à une vitesse folle. Une grande partie d’entre elles sont faites pour nous rendre (au moins en apparence) la vie quotidienne plus simple.
Le micro-ondes, le téléphone portable puis le smartphone, le frigo, les intelligences artificielles… En seulement un siècle, nous avons fait du chemin. Et, entre-temps, l’humain, cet être doué d’une logique, d’une capacité à inventer, à anticiper, à agir en groupe pour sa survie et sa prospérité, a même voulu recréer le monde. Comme devenir dieu.
Sommaire
Les réseaux sociaux, précurseurs du métavers
D’abord par les réseaux sociaux. Si on y pense, les réseaux sociaux sont exactement le premier jet du métavers. Nous créons un univers, nous exposons, entretenons des relations avec les autres, le virtuel et le numérique en vient peu à peu à devenir une continuité au réel, voire à se compléter.
Aujourd’hui et au fil des nouveautés sur les différents réseaux, c’est devenu le cas. On ne peut plus dire que le virtuel est irréel. Non. C’est réel.
Le cyberharcèlement est du harcèlement, une relation virtuelle est une relation.
Et finalement, un personnage inventé pour les réseaux, votre image sur la « toile », finit par devenir qui vous êtes aux yeux des autres qui ne vous connaissent pas dans le réel.
Vous finissez aussi par vouloir être cette personne, cette image illusoire, parfaite à certains égards. Comme dans la vie, on se compare sur les réseaux. Mais, comme on ne montre que ce qu’on veut bien montrer, il n’y a presque aucune chance pour déceler des faiblesses. Que dis-je ? Non pas des faiblesses, des traits réalistes. Toutes ces bizarreries qui n’en sont pas et qui font qui nous sommes.
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Faire d’internet un monde à part entière
Les réseaux sociaux, un livre de visages comme l’a mis en avait mis en avant Facebook, qui est un précurseur du métavers. Pourquoi ? Parce qu’on y vit une deuxième vie. Mais aussi puisque les personnes qui détiennent ces réseaux, comme notre cher Mark, ont envie de créer un monopole, ou plutôt un monde à part entière.
Il y a quelques années, on ne pouvait pas vraiment acheter des choses via Instagram ou Facebook. Actuellement, ces réseaux sont à la fois la vitrine de notre vie, mais aussi un magasin, un écran de publicité, un lieu de socialisation comme le serait un bar. C’est aussi un lieu de travail pour certaines personnes, comme les influenceurs pour ne citer qu’eux (il y a tellement d’autres métiers liés aux réseaux).
Le cas d’Horizon World de Mark Zuckerberg
Mark Zuckerberg a voulu aller vers le métavers avec son Horizon World et ses lunettes de réalité virtuelle. Mais ce n’est pas un hasard. C’était la suite logique de Facebook, mais aussi de son rachat / création d’autres réseaux comme Instagram, WhatsApp ou Thread (le Twitter / X bis). Mark Zuckerberg voulait certainement un META monde. Un ensemble de réseaux qui n’en font finalement qu’un.
« Au fil du temps, j’espère que nous serons perçus comme une entreprise de métavers », avait-il d’ailleurs déclaré en 2021.
Et c’est dans cette logique que s’inscrivait son métavers Horizon World : créer un monde entier et virtuel dans lequel tous les utilisateurs pourraient d’échapper, faire ce qu’ils font sur les réseaux, mais de manière plus réelle.
Incorporer des marques, des magasins virtuels, des maisons virtuelles, des lieux de travail virtuel. Un lieu où les influenceurs virtuels comme le vtubers peuvent avoir leur place (même s’ils ont déjà une grande place dans les réseaux actuels), ramener de l’argent en encourageant l’achat en ligne, la consommation en ligne, la vie en ligne.
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Le métavers est-il un flop ou une réussite ?
Dans de nombreuses œuvres de fiction, nous retrouvons cette idée. Il y a par exemple le bordel dans Altered Carbon, le jeu auquel joue Akane dans Psycho-Pass ou bien dans le film Ready Player One. Sauf que clairement ce sont des représentations fictives du metavers très négatives et dystopiques. Est-ce pour cela que le métavers flop ?
Car oui, le metavers est un flop de manière générale. Même si l’un des précurseurs du genre, soit le jeu Second Life, était une vraie révolution dans le domaine, il semble que l’idée de métavers n’emballe pas tant que ça. Surprenant.
IA, Métavers, robotique… Une suite logique ?
Nous aurions pensé, au contraire, que le métavers serait une suite logique pour notre espèce humaine. De la même façon que les IA, les robots, et finalement les intelligences non humaines mais programmées par les humains qui pourraient être apparentées à des êtres conscients et vivants, cela a l’air d’être une suite logique aux humains.
Actuellement, certaines personnes tombent déjà amoureuses d’IA ou de chatbot par exemple. Voir un couple robot / humain finira peut-être un jour à devenir banal ? L’Homme augmenté est lui-même une suite logique face à nos innovations actuelles.
Second Life
Un nouveau monde qui n’intéresse pas (ou pas encore)
Le métavers paraissait être cette suite logique aux réseaux et à notre monde, le cran au-dessus. Mais, la tendance va à l’encontre de ce que nous pensions. En réalité, il semble que l’entrée dans un métavers de manière presque forcée soit mal passée. Car, c’est un peu ça, on a l’impression d’avoir été forcé à aller dans ce délire.
Les gens semblent préférer se retrouver virtuellement dans des jeux comme Fortnite (lors d’événements par exemple comme le concert de Travis Scott) plutôt que d’aller dans un second monde totalement assumé comme tel.
« 42 % des personnes interrogées pensent que le Metaverse est un gros flop », peut-on lire sur le site Metavers-tribune.
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Un problème de sécurité dans le métavers ?
Et ce n’est pas la seule chose qui semble refroidir les gens. Outre l’impression de monopole des réseaux de la part de Meta, il a déjà été rapporté plusieurs soucis avec le metavers.
Par exemple, une femme a déjà déclaré avoir été abusée sexuellement sur le métavers. Mais, que peut-elle faire ? Porter plainte contre viol ? Finalement, ils n’ont violé que son avatar ? Pourtant, le préjudice psychologique est là. L’utilisatrice a été profondément choquée par cet acte dans le métavers.
Il faut dire que le net est mal encadré de manière générale, et ce n’est pas nouveau. Qu’un mot : le cyberharcèlement. Avec l’anonymat et les mœurs qui veulent qu’internet soit (à tort) vu comme un lieu qui ne touche pas au réel, peu d’auteurs de cyberharcèlement sont finalement punis.
Internet touche au réel, c’est réel. Internet est partout et est banal. C’est un peu ce qu’on oublie souvent, y compris chez les harceleurs qui pensent presque ne pas être en train de harceler puisque « c’est sur internet ». Le harcèlement de rue, par exemple, pourrait-il se transférer dans les rues du métavers ? Si le monde du métavers est réellement comme un second univers, ce genre de chose pourrait arriver. Les gens ont peut-être peur de cela aussi.
La réalité virtuelle tire son épingle du jeu
Outre le flop du métavers, on ne peut pas dire que la réalité virtuelle est partie en sucette. En fait, les casques VR, les jeux VR et les joueurs qui aiment utiliser la VR se multiplient. Oui, ils ne sont pas majoritaires, question de budget ou de préférence. Mais, Meta a quand même fait son chemin de ce côté. La VR intéresse les gens, pour son côté immersif bien sûr.
Avec un investissement de 15 milliards de dollars de la part de Meta pour son métavers, le flop du métavers est-il si important ? Finalement, cette expérience a surtout aidé Meta à se remettre au-devant de la scène, infiltrant le marché des casques VR, continuant son avancée dans l’optimisation de ses réseaux, copiant au passage certains concepts d’autres réseaux sociaux pour attirer tous les publics. On ne peut pas le nier, c’est un génie.
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Conclusion : le metavers, un flop ou pas ?
Le métavers n’est juste pas arrivé au bon moment, de la même façon. Au moins, les acteurs de cet univers virtuel ont au moins ce statut d’ingénieurs, d’innovateurs qui font des expériences, qui testent. Horizon World n’est peut-être pas forcément bien amené, à la bonne époque, sous le bon design. Mais, peut-être qu’un jour ce projet marchera, qui sait ? Un flop pour le métavers, peut-être bien. Une réussite à venir, c’est aussi possible.
Dites-nous en commentaires ce que vous pensez du métavers. Pensez-vous que le métavers est un flop ou une réussite ?
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