La passation de pouvoir entre François Hollande et Emmanuel Macron aura lieu ce dimanche, une occasion pour nous de faire un bilan de la politique immobilière de Hollande et les perspectives d’avenir en matière de fiscalité immobilière avec Macron. Pour l’ex-président, on peut déjà rappeler qu’en 2012, il avait pour objectif de construire 500 000 logements neufs par an, soit 2,5 millions de logements à la fin de son mandat. Aujourd’hui, on parle de 2 millions de logements ayant obtenu l’autorisation de construire dont 1,7 million mises en chantier.
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Un bilan immobilier assez mitigé !
En plus des logements neufs, Hollande avait promis de construire 150 000 logements sociaux par an. En décembre 2016, nous étions seulement à 130 000 logements sociaux, bien loin des 150 000 promis par an. La France est toujours dans une optique de forte demande en logements sociaux. À ce jour, plus d’1,8 million de demandes sont enregistrées par le système national. Ce chiffre aurait pu gonfler puisque François Hollande a permis tout de même en 2016 l’attribution des logements sociaux à 480 000 demandeurs.
De l’autre côté, la loi pour faciliter l’accès au logement n’a pas véritablement rempli son rôle. Bien qu’elle ait été votée, elle a été complètement décousue sans toutefois répondre au problème de fond de l’accès au logement pour les foyers à faible budget.
Que prévoit Macron en matière de fiscalité immobilière ?
Macron a deux objectifs dans sa politique immobilière : permettre de larges exonérations d’impôts sur l’habitation et faciliter une conversion de l’ISF en taxe sur la rente immobilière. 80 % des Français se réjouissent de cette mesure sur les exonérations si elle est réellement mise en place, mais reste la question de savoir comment. Dans les faits Macron affirme que les collectivités ne perdront pas de l’argent qui provenait de cette taxe puisque l’État devra se substituer aux ménages pour régler la note.
Mais cette note pourrait coûter sur trois ans 10 milliards, voire 15 milliards à l’État selon certains analystes. En ce qui concerne l’impôt sur la rente, le nouveau locataire de l’Élysée affirme qu’il ne tentera pas d’augmenter les taux ou les seuils, encore moins de toucher aux exonérations.
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