Que ce soit pour un jeûne court, saisonnier, intermittent ou nocturne, divers programmes visent à purifier l’organisme et à améliorer le bien-être. Une préparation adéquate est toutefois cruciale pour mener à bien ces programmes. Bien exécuté et dans des conditions optimales, le jeûne sera bénéfique pour votre corps et votre esprit.
Mettre en œuvre un jeûne n’est pas toujours aisé et peut susciter des inquiétudes. De nombreuses personnes se questionnent sur les symptômes attendus ou sur la meilleure façon d’entreprendre et de vivre cette expérience. Il existe en effet des situations où la privation peut s’avérer dangereuse. Avant de commencer un jeûne, consulter un professionnel est nécessaire si vous avez quelques soucis de santé.
Voici quelques contre-indications au jeûne :
- Le diabète maigre ;
- La grossesse et l’allaitement ;
- L’anorexie ;
- Le cancer généralisé ;
- L’épilepsie ;
- L’ulcère aigu ;
- La tuberculose pulmonaire ;
- L’obésité morbide ;
- Les affections coronaires avancées ;
- La fatigue extrême.
Sommaire
Les grands principes du jeûne
Le jeûne est une pratique alimentaire ancestrale, quelque peu oubliée. Il revient progressivement à la mode, notamment avec une prise de conscience accrue des enjeux de la santé. Jeûner permet entre autres de prodiguer à votre corps des conditions optimales de guérison.
La privation vise principalement à détoxifier l’organisme. Elle permet non seulement au système digestif de se reposer, mais facilite aussi l’élimination des toxines et des graisses superflues. Historiquement associé à diverses pratiques spirituelles et religieuses, le jeûne est également connu pour procurer une clarté d’esprit et un « désencombrement mental ».
À l’instar des animaux qui jeûnent instinctivement lorsqu’ils sont malades, la privation chez l’humain est une approche naturelle de guérison. Il repose sur le principe que l’organisme, une fois libéré de la digestion quotidienne, peut se concentrer sur la réparation et la régénération.
Il est cependant crucial que la décision de jeûner vienne de vous-même. C’est comme écouter attentivement votre corps et de ses besoins. Il est en effet peu recommandé de le faire à cause une réponse à des injonctions extérieures, sauf votre médecin.
Comprendre les phases du jeûne
Au cours des premiers jours, le jeûne va fortement chambouler l’organisme. Le corps devra apprendre à maintenir un apport régulier de glucose au niveau des cellules afin de générer suffisamment d’énergie pour survivre. Il va notamment apprendre à combler le manque en sucre par différents mécanismes d’adaptation et puiser régulièrement dans les réserves.
Plusieurs réactions interviennent pour s’adapter à l’arrêt d’alimentation :
- La phase 1 (24 heures) : le corps puise dans les réserves en glycogène. Il s’agit d’une molécule qui stocke l’énergie. L’individu peut alors ressentir des battements cardiaques plus forts et sa tension artérielle peut légèrement s’élever ;
- La phase 2 : le corps utilise les protéines et le glycérol des acides gras contenus dans les tissus graisseux afin de les transformer en sucre et maintenir suffisamment d’apports énergétiques ;
- La phase 3 : le corps franchit un nouveau cap d’adaptation. Il va notamment produire des corps cétoniques en tant que nouveau « carburant ».
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Se préparer au jeûne grâce à la descente alimentaire
Les aliments à supprimer progressivement
Plus le jeûne dure longtemps, plus l’étape de la préparation est essentielle. L’objectif est bien évidemment de préparer le corps à faire face à l’absence de nourriture. La préparation vise aussi à minimiser les réactions du corps durant les premiers jours, qui s’expriment par différents symptômes plus ou moins intenses : fatigue, maux de tête, diarrhées, vomissements, etc.
On qualifie ces symptômes de « crises curatives », qui témoignent que l’organisme cherche à se débarrasser de ses toxines. Ces crises sont inévitables, mais sont moins importantes lorsqu’une bonne préparation au préalable a été réalisée. Lors de cette phase, l’individu va réduire les aliments qu’il consomme. Il y a cependant un ordre précis à suivre. Sa durée est la même que celle du jeûne en lui-même, soit 7 jours en cas d’un jeûne d’une semaine.
- Une semaine avant le jeûne : vous allez supprimer tous les excitants (café, thé, alcool, etc.) de vos habitudes. Cela inclut également le sucre, les viandes et les produits laitiers. Seules les protéines animales (œufs et poisson) sont autorisées jusqu’à la prochaine phase de votre préparation.
- 4 jours avant le jeûne : vous devrez composer des assiettes uniquement constituées de céréales, de légumineuses et de légumes. Il est possible de consommer des fruits en dehors de vos repas. Il faut savoir qu’à ce stade, le processus de nettoyage de l’organisme a déjà commencé.
- 2 jours avant : vous ne mangerez uniquement que des fruits et des légumes lors de cette période. La veille du début de votre jeûne, vous consommerez les fruits et légumes sous forme de compote, de jus ou de soupe.
Si vous pensez que votre hygiène alimentaire de base est très mauvaise, veillez à réaliser cette préparation au moins 10 jours avant de débuter le jeûne. Vous éliminerez les œufs et le poisson vers le 7e jour.
L’hydratation, une priorité absolue
Se préparer au jeûne implique de se fixer un nouvel objectif : bien s’hydrater au quotidien. En effet, boire de l’eau est essentiel au quotidien. Cela constitue même un passage obligé durant un jeûne.
L’ensemble des toxines et des déchets libérés doivent en effet être éliminés. L’eau joue un rôle capital dans ce domaine, même en amont. Elle soutient le travail de détox qui a commencé dans l’organisme et qui s’intensifiera au fur et à mesure que les apports alimentaires diminuent.
Il faut en moyenne boire entre 1,5 et 2 litres d’eau par jour. L’eau doit être fraîche, saine et de qualité. Vous pouvez boire de l’eau de source et peu minéralisée ou filtrée. Il est généralement conseillé de boire 2 verres par heure environ et par petites gorgées.
Pour ceux qui apprécient la tisane, la préparation au jeûne est le moment idéal pour en boire. Il est notamment conseillé de prendre deux à trois tasses par jour. Les plantes comme le gingembre, le romarin et la mélisse exercent une action efficace sur le foie et les intestins. De son côté, la camomille, le tilleul et la lavande agissent pour détendre le système nerveux et améliorer le sommeil.
L’assainissement des intestins
Lors de l’introduction au jeûne, les intéressés doivent préparer leurs intestins en amont par l’intermédiaire de l’hydrothérapie du côlon. Il s’agit d’une technique pratiquée par des professionnels spécialisés. Elle a pour vocation d’éliminer avec de l’eau tiède tous résidus accumulés, y compris ceux collés sur la paroi intestinale.
Étant donné que le système digestif est ralenti par l’absence de nourriture, il est conseillé d’éliminer les déchets encore présents juste avant la cure. Cette pratique favorise aussi le massage interne du ventre et du foie, ce qui met en marche la circulation sanguine dans cette zone.
L’hydrothérapie du côlon peut aussi être intéressante pour les personnes présentant un transit ralenti. Elle contribue notamment à réduire la sensation de famine lors de l’étape de jeûne et limite les crises curatives du corps. Elle n’est absolument pas obligatoire.
Quelle saison pour commencer le jeûne ?
Il s’agit d’une question rhétorique. Vous pouvez commencer le jeûne quand vous le voulez, ou que votre corps en a besoin. On peut tout de même évoquer pourquoi telle saison est meilleure qu’une autre pour commencer votre diète. Le choix de la saison pour entamer un jeûne est en effet crucial pour maximiser les bienfaits et assurer son bon déroulement. Bien que chaque personne puisse avoir une expérience différente, certaines périodes de l’année se prêtent mieux à cette pratique.
- Les saisons chaudes : L’été est souvent considéré comme le moment idéal pour jeûner. Durant cette saison, notre appétit tend naturellement à diminuer et nos repas sont généralement plus légers. Le climat chaud facilite également le processus de jeûne en réduisant le besoin du corps en énergie calorique.
- Les changements de saison : Les périodes de transition entre les saisons, notamment l’arrivée du printemps et de l’automne, sont également propices au jeûne. Ces moments clés correspondent à un changement de fonctionnement de l’organisme. Cela le rend plus réceptif à une détoxification et à un nettoyage interne.
- Prudence en hiver : Le jeûne hivernal peut être plus exigeant, car le corps a besoin de plus d’énergie pour se maintenir au chaud. Bien qu’il puisse correspondre à une démarche introspective, il est généralement conseillé d’éviter de jeûner pour la première fois pendant l’hiver.
En résumé, les saisons plus chaudes ou les périodes de changement saisonnier offrent un contexte plus favorable pour commencer votre jeûne. Il est toutefois important d’écouter son corps et de tenir compte de son état de santé général. Si vous avez déjà fait l’expérience de la privation, vous saurez quel moment sera le plus propice.
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3 commentaires
Super intéressant ce sujet sur le jeûne! J’ai essayé le jeûne intermittent et ça a vraiment boosté ma forme. Par contre, c’est clair qu’il faut s’y préparer et pas le faire n’importe comment, surtout si on a des soucis de santé.
Je pratique le jeûne saisonnier et ça m’aide à me sentir plus légère et plus claire dans ma tête. Mais c’est vrai qu’il faut faire attention, surtout pour les personnes ayant des problèmes de santé.
Le jeûne, c’est pas pour tout le monde! J’ai essayé une fois, et honnêtement, c’était dur. Je pense qu’il faut vraiment être en bonne santé et bien se renseigner avant. Sinon, gare aux effets secondaires…