Malgré la reprise qui laisse certains optimistes par rapport à un début de retour à la normale de la politique monétaire européenne, la baisse des taux n’est pas à l’ordre du jour concernant les banques de l’Hexagone. Selon l’agence de notation canadienne DBRS (Autorité de Contrôle Prudentiel et de Régulation), les renégociations de crédit et les achats de crédit au logement pourraient influer sur la profitabilité des portefeuilles de prêts immobiliers des Français. À ce titre, il se pourrait que les renégociations de crédit aient un impact sur les résultats des banques.
Sommaire
Demande de crédit majorée de 100 %
Les années 2014 et 2015 ont été très marquées par d’importantes demandes de renégociations. Cependant, ces demandes ont doublé en fin d’année 2017 et au début de cette année 2017. Entre avrils 2016 et 2017, les prêts renégociés (auprès de la banque émettrice) ou rachetés (par un établissement concurrent) représentaient près du tiers de l’encours des prêts immobiliers des banques françaises, selon les estimations de DBRS.
Sur cette période, le taux moyen de l’encours des prêts à l’habitat des banques hexagonales a baissé de 2,86 % à 2,34 %. Selon les chiffres du superviseur bancaire ACPR, les revenus des établissements concernés ont reculé de 3 % sur 12 mois en 2016, une tendance qui est en partie imputable au crédit immobilier.
Alors, quelles sont les perspectives ?
La durée de l’impact financier sur les banques n’est évidemment pas connue et ne peut être prédite. Cependant, l’on pense que la tendance dépendra en particulier de la durée de vie des nouveaux prêts. En théorie, la maturité moyenne des prêts immobiliers dans l’Hexagone se situe autour de 18 ans. Sur le terrain, les particuliers retournent vers leur agence pour rembourser ou renégocier les conditions de leur prêt, de sorte que la maturité effective des crédits immobiliers oscille entre 6 et 7 ans.
Face à cette situation, on pourrait se demander comment les banques ont été affectées alors que la BCE a revu le coût de financement des institutions de crédit à un niveau minimal pour booster le marché de l’immobilier dont les prix flambent.
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