Beaucoup de végans disent que les humains mangeaient essentiellement des végétaux dans le passé. Les plus carnivores d’entre nous disent le contraire. Qui dit vrai ? Que disent les recherches sur le sujet ?
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Les humains du passé préféraient-ils les végétaux ou la viande ?
La question de savoir si les humains sont biologiquement conçus pour consommer de la viande suscite des débats passionnés, impliquant des considérations historiques, biologiques, éthiques et environnementales.
Pour répondre à la question, partons dans le passé. Les premiers hominidés étaient principalement frugivores, se nourrissant de fruits, de feuilles et de noix. C’est aussi le cas de la plupart de nos copains les singes.
Cependant, des preuves archéologiques indiquant qu’il y a environ 2,5 millions d’années, nos ancêtres ont commencé à incorporer la viande dans leur alimentation. Probablement en tant que charognards avant de devenir des chasseurs.
Cette transition vers un régime omnivore a pu jouer un rôle crucial dans le développement du cerveau humain, la viande fournissant des nutriments essentiels tels que des acides gras oméga-3 et de la vitamine B12.
Nous sommes omnivores, certainement par la force de l’évolution
Anatomiquement, les humains possèdent des caractéristiques à la fois herbivores et carnivores. Par exemple, notre dentition comprend des incisives et des canines adaptées à la consommation de viande, ainsi que des plaques molaires pour broyer les légumes.
De plus, notre système digestif est capable de digérer efficacement une variété d’aliments d’origine animale et végétale, reflétant une adaptation omnivore.
Bref, nous sommes désormais faits, certainement par le fruit de l’évolution, pour manger végétaux et viande. Comparer l’humain d’il y a des milliers d’années à celui d’aujourd’hui, c’est comme comparer le raptor à la poule (pas autant, mais vous voyez le truc).
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La viande, très importante à l’époque, moins aujourd’hui
On sait aujourd’hui que les végétaux était un meilleur choix pour les anciens Hommes afin de ne pas gaspiller son énergie. Chasser prend plus d’énergie, et expose aussi aux dangers, que la cueillette. Mais, les Hommes avaient aussi plus d’énergie, pour combattre le froid par exemple, avec la viande.
La viande est une source riche en protéines de haute qualité, en fer héminique, en zinc et en vitamines du groupe B, notamment la vitamine B12, qui est absente des sources végétales. Ces nutriments jouent des rôles essentiels dans diverses fonctions corporelles, y compris la formation des globules rouges.
Cependant, une consommation excessive de viande, en particulier de viande rouge et de viandes transformées, a été associée à divers problèmes de santé. Des études épidémiologiques ont établi des liens entre une consommation élevée de ces viandes et un risque accumulé de maladies cardiovasculaires, de diabète de type 2 et de certains cancers.
Une méta-analyse a révélé qu’une consommation quotidienne de 100 g de viande rouge non transformée était associée à une augmentation de 17 % du risque de cancer colorectal. Il faudrait donc éviter d’en manger autant.
Les autorités sanitaires, telles que le Haut Conseil de la santé publique en France, recommandent de limiter la consommation de viande rouge à 500 g par semaine.
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Nos ancêtres humains mangeaient autant de viande que les tigres à dent de sable ?
D’un autre côté, une nouvelle découverte nous montre que notre consommation de viande actuelle n’est pas si éloignée de certains ancêtres des humains. Si nous mangeons trop de viandes actuellement, certains de nos ancêtres en avaient fait leur principale source de nourriture.
Il y a environ 13 000 ans, nos ancêtres Homo sapiens partageaient un régime alimentaire étonnamment proche de celui de grands prédateurs comme le tigre à dents de sabre, selon une étude récente publiée et rapportée par Le Figaro.
Ces découvertes ont été rendues possibles grâce à l’analyse isotopique des restes d’un enfant préhistorique retrouvé en Amérique du Nord.
Les données montrent que les Homo sapiens de cette époque consomment principalement de gros herbivores, notamment le mammouth de Colomb.
Ces mastodontes étaient non seulement une source de nourriture abondante, mais aussi de matériaux précieux : leur peau, leur fourrure et leurs os servaient à fabriquer des vêtements, des outils ou encore des abris.
Le régime alimentaire des Homo sapiens était ainsi très proche de celui des superprédateurs comme le tigre à dents de sabre ou l’ours des cavernes. Cependant, contrairement à ces grands carnivores, l’Homo sapiens avait un avantage clé : sa flexibilité alimentaire.
Cette découverte montre une chose : l’humain a évolué pour en venir à manger de la viande plus souvent et sa consommation dépendait des individus ainsi que de son environnement.
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