L’histoire de Dolly, premier mammifère cloné par l’homme

Le nom de Dolly ne vous est forcément pas inconnu. On a tous étudié son histoire lorsque nous étions à l’école. Il s’agit d’une brebis très connue, la première à avoir été clonée par l’homme. Si vous ne vous souvenez pas de son histoire, la voici, l’histoire de vous rafraichir la mémoire.

La petite histoire de Dolly, la brebis clonée

Dolly est très connue dans le paysage scientifique. Pour cause, cette brebis est le premier mammifère cloné par l’humain. Un mouton clone, tout à fait ! Comment les scientifiques ont-ils réussi le clonage de cet animal ? Pourquoi ont-ils manipuler sa génétique ? On vous offre une piqure de rappel.

Ce sont Keith Campbell et Ian Wilmut, deux scientifiques britanniques qui ont réalisé la prouesse de cloner un animal pour la première fois. Leur idée ? Cloner une brebis en récupérant une cellule des glandes mammaires de la brebis à cloner pour en extraire le noyau. Ce fameux noyau contient toutes les informations génétiques de l’individu. Appelons cette première brebis, la brebis A.

Et en suite ? Les scientifiques prennent cette cellule et l’injectent dans une mère porteuse, donc une autre brebis, appelons-la la brebis B. La cellule de la brebis A est injectée dans l’ovule de la brebis B. Avant cette opération, la même cellule est retirée à la brebis B afin que les deux ADN ne soient pas mélangés.

Dès que le noyau est injecté dans l’ovule dépourvu de cellule de la brebis B, celui-ci va se comporter comme s’il était issu d’une fécondation avec un mâle. Le noyau va permettre aux cellules de se multiplier pour former un embryon.

La mère porteuse, la brebis B, va donc porter le bébé, le nourrir et le mettre bas comme si c’était son enfant. Mais il s’agira bien d’un clone de la brebis A.

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Dolly : Un clonage reproductif qui a ses limites

Le 5 juillet 1996, le clone de la brebis A nait de la brebis B, il s’agit donc d’un clone parfait de la brebis A que les scientifiques appelleront Dolly. Dolly et la brebis A possèdent le même patrimoine génétique, le test est réussi.

Notez que le clonage de ce type, dit « asexué », a prouvé ses limites avec l’expérience Dolly. Pour cause, lorsque Dolly est née, celle-ci est née avec le même état de vieillissement que la brebis A. Biologiquement, Dolly avait déjà 6 ans à sa naissance, au niveau de ses tissus musculaires, de ces cellules, etc.

Pour cause, ces informations se trouvaient aussi dans la cellule prélevée sur la brebis A. Dolly les a également conservées. Dans ce cadre, Dolly a très vite souffert de diverses maladies, notamment de difficultés respiratoires. Dolly a perdu la vie à l’âge de 7 ans alors qu’une brebis peut vivre jusqu’à 12 ans.

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Une technique de clonage pour les êtres humains ?

Serait-ce possible de faire la même chose avec des êtres humains ? C’est ce que cherchaient à savoir les scientifiques pour cette expérience. Le clonage humain fait de la même manière qu’avec Dolly et la brebis A comporterait forcément les mêmes risques que pour la brebis clonée.

Les pistes sur le clonage humain sont toujours à l’étude encore aujourd’hui. L’idée initiale des chercheurs qui ont réussi à cloner la brebis A pour faire naître Dolly était surtout de voir s’il était possible de recréer nos tissus ou nos organes, pour allonger la vie humaine et faire avancer la lutte contre les maladies.

Une recherche médicale qui est toujours en cours et qui n’a, manifestement, pas porté ses fruits avec l’expérience Dolly, puisque cette technique n’est toujours pas utilisée pour nos organes. Faire du clonage reproductif, comme avec Dolly, un clonage thérapeutique (reproduire des cellules) ne serait pas une mince affaire.

À ce jour, nous ne connaissons aucun clone humain. La seule chose que nous ayons réussi à faire à ce jour, c’est justement créer des cellules souches grâce à la technique Dolly. Mais, aucun humain n’a été créé à ce jour avec cette technique.