Selon une étude conduite par des chercheurs de l’Université de Bristol au Royaume-Uni et parue dans le JAMA Pediatrics, il y a des risques de troubles de comportement avec le paracétamol pendant la grossesse.
Les autorités sanitaires prescrivent pourtant ce médicament aux femmes enceintes, pour soulager les douleurs légères. Cette étude vient donc remettre en cause ces recommandations, au profit de la garantie d’une bonne santé du bébé. Les femmes enceintes et les professionnels de la santé se trouvent face à un dilemme, avec d’un côté la préservation de la santé de la maman et de l’autre, celle du bébé à naître.
Sommaire
Troubles de comportement avec le paracétamol : des études complémentaires nécessaires
Cette étude des troubles de comportement avec le paracétamol pendant la grossesse a été réalisée sur un échantillon de 7 800 femmes enceintes. Il était question de suivre la consommation du paracétamol de ces femmes et de leur fœtus pendant une période bien définie : 18e mois, 32e mois et cinq ans plus tard. Le premier constat révèle que les femmes consomment beaucoup le paracétamol pendant leur grossesse. Il a été constaté dans un second temps que 7 % des enfants dont les mamans consommaient le paracétamol ont développé une hyperactivité.
Si les chercheurs n’ont détecté aucun effet de la consommation du paracétamol sur le fœtus, ceux-ci déduisent cependant une corrélation entre la consommation de ce médicament par les femmes enceintes et les troubles de comportement chez l’enfant. Ces résultats étant encore assez récents, les chercheurs n’arrivent pas encore à expliquer le pourquoi de ces troubles. Ainsi, des études complémentaires doivent être menées pour tenter d’élucider ce petit mystère.
Troubles de comportement avec le paracétamol : la nécessité de prendre quelques précautions
Pour réduire les risques de troubles de comportement avec le paracétamol pendant la grossesse, rien ne vaut la sensibilisation des femmes enceintes. En effet, pour beaucoup de femmes, la prise du paracétamol est souvent systématique à la survenance d’une douleur légère. Il est question de leur faire prendre conscience des risques afin que celles-ci réfléchissent au préalable avant de céder à la prise de ce médicament.
Généralement, les spécialistes conseillent une dose optimale de 3 ou 4 grammes maximum par jour, soit 500 mg à 1 g par prise. Une invitation aux futures mamans à prendre parfois sur elle quelques douleurs pour éviter d’ingurgiter des doses excessives.
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