Nous entendons beaucoup le terme « greenwashing » dans la presse, sur les réseaux, mais beaucoup de personnes ne savent toujours pas ce que ça veut dire. C’est un peu dommage. Voici donc la définition claire et précise du greenwashing, pour que vous compreniez mieux ce concept très polémique.
C’est quoi le greenwashing, comment le reconnaître ?
Pour comprendre ce qu’est le greenwashing, il faut d’abord savoir ce que veut dire le mot, littéralement. Le mot peut être traduit comme un « blanchiment écologique ». Globalement, cela veut dire que la personne ou la marque qui fait du greenwashing cache ses agissements polluants en disant que ses actions sont écolos.
Exemple, si une marque se revendique comme écologique, éthique ou durable mais qu’elle ne l’est pas en réalité : c’est du greenwashing. Elle se dit « écologique » uniquement pour attirer des acheteurs.
Le green washing est aujourd’hui assimilé à une publicité mensongère. D’un point de vue législatif, dire qu’on fait des actes écolos et qu’on a une marque qui ne pollue pas, alors que si, c’est une publicité mensongère. Tout simplement parce que les consommateurs vont certainement acheter chez cette marque JUSTE parce qu’elle se dit « écolo ».
Actuellement, l’écologie est tellement importante pour notre avenir que les ventes de produits écolos explosent. L’éthique et l’écoresponsable, ça fait vendre également : beaucoup de personnes, notamment sur les réseaux, en ont fait une mode.
Cela fait d’ailleurs partie des gros problèmes de TikTok : il est aujourd’hui facile de se faire passer pour quelqu’un d’écolo, on ne montre que ce que l’on veut sur les réseaux. Les marques qui font du greenwashing, c’est pareil. Elles surfent sur cette tendance de l’éco-friendly pour vendre. Le tout en montrant des images très respectueuses de l’environnement sur Instagram ou TikTok.
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Quelques exemples pratiques de greenwashing
On peut faire du greenwashing de multiples façons, mais voici quelques exemples :
- Avoir un logo, une image de marque très « naturelle » et « verte » et revendiquer les produits comme telles, alors que ces derniers sont tout sauf écologiques dans le transport, la production ou dans la composition.
- Les mots « sans-paraben », « sans gluten », « sans silicone », « sans huile de palme », « sans conservateurs », « Bio »… Certains mots peuvent se retrouver sur le paquet d’un produit, des mots attirants, mais qui est une pub mensongère, faite pour attirer.. Par exemple, ce n’est pas parce qu’un produit se dit bio qu’il l’est. Pour être bio, le produit doit être labellisé selon la législation européenne. Oui, les industriels peuvent mentir sur les paquets, sauf que c’est de la publicité mensongère.
- Avec des publicités sur les réseaux où la marque indique être éthique et écoresponsable, alors qu’elle ne l’est pas. Récemment, il y avait une publicité de la marque très critiquée Shein. Dans cette pub, l’entreprise faisait croire qu’elle était éthique, grâce à une grande mise en scène.
- La marque fait de fausses actions écologiques mises en scène pour les réseaux.
- La présence de faux labels.
- L’entreprise appuie son marketing sur son côté écologique et sur son empreinte carbone neutre, sans jamais donner de détails et de transparence sur ses actions et sur sa production.
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Pourquoi est-ce un problème et comment l’éviter ?
Pareillement au « frenchwashing », qui est une technique de vente qui consiste à mettre en avant la fabrication française d’un produit alors qu’il ne vient pas entièrement de France, le greenwashing est un mensonge, une manière de duper le consommateur. Une technique frauduleuse qui joue sur son affect et sur son désir de faire un geste pour la planète.
Le consommateur ressent déjà énormément de culpabilité au quotidien, il a toujours l’impression de ne jamais en faire assez pour l’écologie et se sent même obligé de faire des gestes pour réduire le réchauffement climatique.
De ce fait, il peut être amené à acheter, sans s’instruire davantage sur les procédés et la provenance des matières, des marques qui se revendiquent comme écologiques, éthiques et durables. Des marques et des produits qui ne le sont pas en réalité.
C’est donc un gros problème de voir une marque qui dit avoir une empreinte carbone correcte, qui assure privilégier le local, mais avoir finalement des pratiques douteuses pour l’environnement, chose cachée au consommateur.
Bref : c’est une fraude, c’est une publicité mensongère, et en plus, cela fait que des personnes qui veulent faire un geste pour la Terre participent aux actes de la marque qui, du coup, n’est pas réellement écolo.
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