L’idée des fantômes hante l’humanité depuis toujours. Des châteaux écossais aux ruelles sombres des villes asiatiques, les histoires d’esprits errants transcendent les cultures et les époques.
Mais une question fascinante se pose : pourquoi parle-t-on toujours d’âmes humaines ? Si les fantômes existent, qu’en est-il des animaux ? Des plantes ? Voire des objets ?
Sommaire
Des fantômes uniquement humains ?
Les récits de fantômes se concentrent presque exclusivement sur les humains. C’est une réalité. On ne parle pas souvent d’une vache fantôme qui viendrait hanter la ferme du coin.
Est-ce parce que nous nous percevons comme des êtres supérieurs, détenteurs d’une conscience unique ? Cela reflète un anthropocentrisme qui place l’homme au centre de tout, et comprend le surnaturel.
Pourtant, si les fantômes naissent de traumatismes, de regrets ou d’attachements, pourquoi cela ne concernerait-il que les humains ? Les éléphants, par exemple, vivent des deux profonds. Certains reviennent même sur les lieux où leurs proches sont morts. Cela ne mériterait-il pas une version spectrale ?
Quelques exemples de croyances en des fantômes d’animaux
De nombreuses cultures ont envisagé des fantômes animaux. Les kitsune du folklore japonais, ces renards spirituels, sont célèbres. En Écosse, le Cu Sith, un chien fantôme, rôde dans les landes.
Même la mythologie chrétienne aborde des idées similaires : Saint François d’Assise, patron des animaux, imaginait une spiritualité commune entre toutes les créatures. Si ces récits existent, pourquoi les avons-nous marginalisés dans nos conceptions modernes des fantômes ?
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Déjà, est-ce que ça existe les fantômes ?
Scientifiquement, le concept de fantôme repose sur des hypothèses floues. Les chasseurs d’esprits évoquent des champs électromagnétiques, des résidus énergétiques.
Mais pourquoi ces « énergies » se limitaient-elles à l’humain ? Une étude menée en 2015 par la Paranormal Research Society a tenté d’enregistrer des phénomènes inexpliqués dans des forêts réputées hantées.
Les résultats ? Des bruits et mouvements qui pourraient aussi bien être attribués à des animaux qu’à des spectres.
Freud voyait dans les fantômes une projection de nos angoisses inconscientes. Nous parlons d’âmes humaines car elles nous ressemblent. Les fantômes de chiens ou d’oiseaux nous paraissent étrangers, inaccessibles.
Cela reflète peut-être notre peur de l’inconnu. Admettre l’existence de spectres non-humains remettrait en question notre conception du monde. Et si une forêt n’était pas qu’un amas d’arbres, mais un cimetière de vies passées, peuplé de murmures ?
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Les plantes pourraient-elles avoir un esprit ?
La notion de fantôme est liée à la mémoire. Nous voyons dans les spectres humains les restes de souvenirs, d’émotions. Mais qu’en est-il des autres formes de vie ?
Un arbre centenaire, témoin de guerres et d’amours, ne porterait-il pas une trace de ce passé ? La Science of Plants Journal a publié en 2020 un article sur la « mémoire biologique » des plantes, démontrant qu’elles peuvent « se souvenir » de certaines interactions.
Si un chêne peut se souvenir d’un incendie, pourquoi ne pourrait-il pas hanter une clairière ? Nous avons d’ailleurs écrit un article très complet sur la conscience chez les plantes.
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Et les objets, dans tout ça ?
Certains récits parlent d’objets hantés : des poupées, des tableaux, des miroirs. Ce concept a élargi encore la discussion. Si une maison peut « conserver » l’énergie d’un meurtre, pourquoi un animal ou une plante n’en serait-il pas capable ? Peut-être que nous confondons hantise et matérialisation des souvenirs.
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