C’est un scénario catastrophe pour de nombreux utilisateurs, et pourtant, c’est ce que suggèrent de nombreux experts en réseaux sociaux et nouvelles technologies. Non pas une fin de Facebook du jour au lendemain dans le style « black out », mais plus d’une mort lente et douloureuse pour le réseau social de Mark Zuckerberg. En 2024, peut-on dire que Facebook pourrait mourir et laisser sa place de leader à d’autres plateformes sociales ? Faisons le point sur le sujet largement abordé par les internautes ces dernières années.
Sommaire
Facebook et Mark Zuckerberg, entre révolution et succès grandissant
Dans le film « The Social Network », sorti en 2010, nous en apprenons davantage sur l’origine du réseau social star, Facebook, qui était appelé à la base The Facebook. Le réseau social appartenant désormais au groupe Meta, comprenant Instagram ou encore Messenger (messagerie Facebook) et WhatsApp, a été créé par le célèbre américain Mark Zuckerberg.
La création
Fondé en 2004, le réseau a été imaginé alors que Mark était à l’université d’Harvard. Brillant, l’élève a imaginé ce réseau social après avoir imaginé un réseau interactif où il était possible de voter entre deux photos de filles de la faculté.
Par la suite, il a développé un moyen pour les étudiants de communiquer entre eux, sans passer par la messagerie officielle d’Harvard. Facebook, comme son nom l’indique, reprend un peu le même principe de base puisqu’il veut littéralement dire « livre d’images ».
Le but était de partager des photos de soi avec des « amis », puis par la suite d’élargir son réseau, partager des publications, repartager des posts d’autres personnes, mais aussi la possibilité d’évoquer ses centres d’intérêts, si on est en couple ou non, etc.
Bref, c’est une vitrine de soi où on partage sa vie avec ceux qui sont acceptés dans notre liste d’amis. On peut envoyer des messages, communiquer, rencontrer des gens, en savoir plus sur eux sans avoir à demander, juste en regarder cette sorte de mini-blog qu’est leur profil Facebook.
Peu de temps après la création de Facebook, Mark Zuckerberg a été accusé d’avoir volé le concept aux frères Cameron et Tyler Winklevoss, un procès a donc eu lieu et les frères ont eu droit à un dédommagement de 65 millions de dollars. Une somme dérisoire quand on sait ce que pèse Mark Zuckerberg (167,1 milliards USD en 2024).
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Un succès incroyable et une belle évolution
Le concept est très apprécié par les jeunes, désireux de rencontrer du monde, mais aussi de discuter et partager avec les autres. Sous le système de micro-blogging, Facebook prend de l’ampleur et dépasse les 400 000 utilisateurs en 2008. En fin, en 2012, le réseau social entre en bourse, il est alors valorisé à 104 milliards de dollars. C’est beaucoup plus que LinkedIn qui, en 2011, a été valorisé à 9 milliards de dollars.
Par la suite, Facebook s’agrandit, continue d’augmenter ses fonctionnalités. Certification des comptes, Messenger, rachat d’Instagram, rachat d’Oculus VR, création des stories pour concurrencer Snapchat, puis création de reels (sur Instagram) pour concurrencer TikTok…
Bref, Facebook, désormais faisant partie de la grande entreprise Meta Platforms, a toujours essayé d’innover pour rester dans le coup. Rémunéré principalement grâce à la publicité, Facebook voit son chiffre d’affaires augmenter d’année en année. Finalement, avec 2,91 milliards d’abonnés actifs en 2022, il est le réseau social le plus utilisé au monde, juste après YouTube (qui est davantage une plateforme de streaming qu’un réseau social).
En France, en 2023, les réseaux les plus utilisés sont (dans l’ordre du plus utilisé au moins) : YouTube, Facebook, WhatsApp, Instagram, Messenger, Snap, TikTok, Twitter, Pinterest, iMessage et finalement LinkedIn et Discord. Hormis YouTube, qui appartient à Google, les premiers réseaux appartiennent à Meta.
Quand la réalité rattrape le virtuel : est-ce que Facebook est voué à mourir ?
Mais, malgré son succès, depuis quelques années, Facebook semble perdre son souffle et de nombreux utilisateurs désertent peu à peu le réseau social. Facebook pourrait-il mourir dans les années à venir à mesure que son succès s’effrite ?
Facebook, un réseau social devenu « has been » ?
Déjà en 2014, une étude relatait la terrible réalité : « 64 % des jeunes en Grande-Bretagne et les États-Unis ont souvent cessé d’utiliser le réseau social créé par Mark Zuckerberg ». Dans cette étude, de nombreux jeunes déclaraient trouver ce réseau social ennuyeux avec le temps. Une grosse partie semblait alors migrer vers Instagram, qui reste dans la suite Meta, mais aussi vers son concurrent le plus coriace, TikTok.
D’ailleurs, selon une étude de Pew Research Center, 41 % des utilisateurs de Facebook ont plus de 65 ans. La population du réseau social semble finalement être très vieillissante, sans trop de renouvellement vers la jeune génération.
Finalement, il semble même que les utilisateurs les plus actifs sur le site ou l’application soient des utilisateurs qui ont un compte depuis le début de Facebook ou des parents qui se sont créés un compte pour faire comme leurs enfants dans les années 2010. Et justement, ces enfants des années 2010 sont la cause de son déclin.
L’information immédiate, un besoin générationnel
Facebook, un réseau social pour les « vieux » ? Nous vivons actuellement dans un monde où tout doit aller plus vite, où les gens peuvent se désintéresser rapidement, à cause notamment de la surcharge d’informations, de l’accès facile à l’information. Si on n’a pas quelque chose de satisfaisant et de rapidement accessible tout de suite, on peut se détourner aussi vite.
TikTok ou encore les reels sur Instagram offrent cette possibilité de satisfaction rapide et d’information rapide. Facebook, quant à lui, offre une plateforme qui devient un peu moins pratique, que ce soit dans ses fonctions que dans son visuel.
Comme pour la plateforme d’Amazon Prime Video, elle est moins attractive et fluide, l’information est donc moins rapide, que sur Netflix. Et c’est la même chose entre Facebook et TikTok ou même entre Facebook et Instagram.
Ce n’est pas vraiment le renouvellement de fonctionnalités qui manque aux jeunes utilisateurs, mais plus ce désintérêt pour un réseau qui en apparence finit par ennuyer l’utilisateur qui a baigné dans Instagram ou TikTok, alors désormais habitué à des réseaux où l’information va vite, où on passe du rire aux larmes en deux secondes.
En regardant TikTok, on peut tomber sur une vidéo très triste d’un chien qui a perdu son bébé puis passer à une vidéo drôle qui va nous faire exploser de rire. À côté, Facebook parait donc bien banal, bien amoindri en émotions et en dopamine.
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Quel avenir pour le géant américain ?
Maintenant, est-ce que Facebook va mourir ? Pour nous, la réponse est non, du moins pas dans l’immédiat. Malgré plusieurs tentatives pour Meta de se relever, notamment avec le Metavers qui n’est pas forcément une réussite, le réseau social bleu va certainement continuer à perdre des utilisateurs, de plus en plus attirés par des plateformes comme TikTok ou comme Instagram.
Néanmoins, Facebook va continuer à vivre un certain temps, non seulement grâce aux utilisateurs les plus actifs, mais aussi grâce aux entreprises et marques qui font pas mal de pubs sur la plateforme.
Par contre, à mesure que les générations Z et Alpha grandissent, générations qui tournent le plus le dos à Facebook, il est certain que Facebook va perdre en utilisateurs et encore plus en popularité. On parle bien de Facebook, dans l’état actuel, et non de Meta. L’entreprise Meta se porte bien et a encore de beaux jours devant elle, avec notamment Instagram ou encore WhatsApp.
Pour nous, les particuliers des générations Z et Alpha vont participer à l’enterrement de Facebook, à mesure que les comptes se désactivent et que les utilisateurs actifs vieillissants laissent leur place aux jeunes. Des jeunes qui ne sont pas prêts à s’encombrer d’un réseau qui ne répond plus à leurs besoins d’immédiateté.
Par contre, Facebook continue encore à avoir un intérêt, pour les entreprises ou encore pour le partage d’information des médias. Mais, pour combien de temps ?
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