L’anxiété, la dépression, le burn out, les crises d’angoisse… Tous ces troubles psychologiques, ces symptômes psychiques et ces maladies mentales sont les fléaux de notre société actuelle.
Cette société où tout va de plus en plus vite, où la comparaison est reine, où la réussite est presque une obligation, où le regard de l’autre pèse davantage que son propre regard sur soi… Et ce n’est pas notre faute, nous sommes dans un système qui encourage, malgré lui, le manque de confiance en soi et la dévalorisation, puis finalement les peurs irrationnelles.
Actuellement, la plupart des humains sur cette Terre vivent un jour ou l’autre la dépression, l’anxiété chronique ou autre trouble ravageur pour la santé mentale. Et parmi les personnes les plus concernées par la dépression, entre autres, il y a les étudiants.
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Les étudiants en études supérieures davantage sujets à la dépression ?
Les étudiants sont de plus en plus soumis à la dépression, aux angoisses, à une peur de l’échec et à une pression environnementale et interne au quotidien. Et d’après de nombreuses études, la dépression ainsi que l’anxiété touchent en particulier les étudiants qui sont en études supérieures.
C’est-à-dire les étudiants qui vont dans des écoles ou à l’université en cursus classique après le lycée et après avoir eu le BAC.
Et même si de nombreux étudiants en alternance (périodes d’école + périodes en entreprise) ou encore jeunes travailleurs (uniquement en entreprise) qui commencent après le lycée sont aussi touchés, ils le sont apparemment moins que les jeunes en faculté ou en écoles publiques et privées.
C’est en tout cas ce qu’ont trouvé des chercheurs intéressés par les étudiants anglais en études supérieures. Les résultats ont été publiés dans The Lancet Public Health. Et ces travaux révèlent effectivement « un risque plus important de dépression et d’anxiété » par rapport aux élèves qui ne fréquentaient pas d’université ou d’école après le Bac.
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Une indépendance soudaine pour les élèves
Cela voudrait-il dire que l’école encourage la dépression ? Ou plus particulièrement, est-ce que de trop longues périodes scolaires seraient-elles responsables de certains cas dépressifs et d’anxiété chronique ?
Les études ne permettent pas de le dire. Toutefois, il semblerait que plusieurs facteurs entrent en jeu dans les risques de dépression liés aux études supérieures. Par exemple, il semblerait que les élèves qui partent de chez leurs parents pour les études soient davantage touchés par les troubles psychologiques que les autres.
La raison ? L’indépendance soudaine, notamment financière, alimentaire et administrative, qui touche les étudiants qui entrent à la fac ou à l’école.
Ces derniers, bien souvent, sont lancés dans la vie « active » d’un seul coup. Ils quittent le nid, vont devoir payer leur loyer seul. Payer les assurances, payer les courses, faire à manger, passer son permis, se gérer seul. Faire leur linge, faire leur ménage, faire leurs déclarations…
Le tout en devant suivre leurs études, avec la peur de la réussite, parfois trouver un emploi étudiant pour tout financer et, en plus, gérer leur vie sociale en supplément. La pression est forte pour les étudiants dans les premières années.
D’autant que la fatigue accumulée par toutes ces années d’études, assises dans des salles de classe, occasionnellement à étudier des choses qui n’intéressent pas toujours, peut jouer sur le moral aussi.
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Une détresse financière accrue chez les étudiants
Pour rappel, en moyenne, un étudiant en France paie un loyer de 547 euros. Généralement un studio dans une grande ville. Notez qu’à Paris, le loyer moyen d’un étudiant est de 881 euros, tout dépend de la localisation aussi. Et ce n’est que le loyer, on y ajoute le budget alimentaire, internet, les charges supplémentaires pour le logement. Mais aussi les assurances et mutuelles, le budget transport, etc.
Sauf que, si les parents n’aident pas leurs enfants financièrement, par exemple s’ils n’ont pas les moyens, l’enfant peut avoir droit à la bourse (selon certains critères). Une bourse qui, au maximum, s’élève à environ 633 euros à l’échelon max, l’échelon 7. On peut ajouter à cela l’APL bien évidemment, mais même là, il ne reste pas grand-chose pour vivre correctement.
La précarité étudiante fait d’ailleurs qu’une grande partie d’entre eux ont du mal à se nourrir correctement.
Beaucoup font la queue aux restos du cœur. Et actuellement, les étudiants sont nombreux à chercher des logements pour leurs études.
Une bonne partie, par manque de moyen et par manque de logements aussi, se rabattent sur les campings, sur les sous-locations frauduleuses, se font arnaquer et sont même les victimes de chantages terribles en échange d’un logement.
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