Il y a des personnes qui, peu importe l’âge, sont peu entourés. Ils ont peu ou pas d’amis, de proches à qui se confier et avec qui passer du bon temps. Si c’est votre cas, vous devez donc vous demander si c’est normal de ne pas avoir d’amis, si c’est grave. Vous culpabilisez peut-être d’ailleurs puisque la norme sociale est justement d’être entouré et non dans la solitude pour être épanoui. Voyons ensemble si cela est un problème et si cela est une fatalité (spoiler alert, non, ce n’est jamais une fatalité).
Qu’est-ce que le social contribue au bonheur ?
Qu’est-ce que le bonheur exactement ? Le bonheur n’est jamais complet, il s’agit d’un ensemble d’éléments et d’événements qui vous procurent du plaisir, du bonheur, de la joie, qui vous font rire et éprouver des émotions positives.
Comment définir le bonheur ?
En général, nous ne sommes pas heureux tout le temps, mais pour dire qu’on est majoritairement comblé dans sa vie, heureux et épanoui, il y a davantage de moments heureux que de moments de tristesse, de lassitude, de colère, etc.
En somme, être heureux dépend à la fois des expériences passées de chacun et de la vision de la vie de chacun, alors unique, et cela dépend aussi des événements extérieurs.
On estime, en psychologie, que la dimension sociale contribue au bonheur humain, à ajouter des moments positifs (mais aussi négatifs) dans la vie.
Du côté positif, donc qui peut apporter le bonheur, le social peut notamment nous faire ressentir de l’amour, de la sympathie, de la nostalgie, de la satisfaction, du désir, du courage, de la motivation, de la tendresse, et bien d’autres émotions.
Pour un être humain, comme nous tous, ces émotions sont atteignables de manière non sociales, mais elles sont plus facilement atteignables de manière sociale.
L’humain est un être social
Nous sommes des êtres fondamentalement sociaux : nous avons besoin des autres dans notre société (du boulanger, du psychologue, du policier, de l’État, de nos parents, de notre employeur…) et les autres ont besoin de nous également de la même façon.
Par ailleurs, les humains, comme d’autres animaux et insectes, ont évolué en société, en communautés. Les Hommes ont toujours eu ce besoin de faire partie de quelque chose, d’avoir une place, un sens à sa vie, d’avoir des avis, des justifications…
L’humain prospère grâce à son cerveau, sa faculté à faire des outils et à créer, mais aussi grâce à son fonctionnement. Il est plus efficace en groupe, avec des associés.
Mettez un humain seul face à un lion sauvage, il est mangé. Mettez plusieurs humains face à un lion, il y a une chance de s’en sortir.
Compte tenu de tout cela, oui le social est important pour l’humain. Avoir des amis et/ou de la famille a donc son importance dans une vie car majoritairement les gens qui s’entourent de personnes de confiance ont plus de moments de bonheur.
« Il vaut mieux être seul que mal entouré »
Ils ont aussi plus de chances d’être équilibrés émotionnellement en se confiant à ses proches, en prenant du recul en discutant, en ayant des débats qui stimulent l’esprit critique…
Mais, l’expression « il vaut mieux être seul que mal entouré » est également vraie. Les gens qui ont beaucoup d’amis peu fiables, qui réduisent leur confiance en eux sont majoritairement moins heureux que les gens qui ont très peu d’amis mais qui sont infaillibles, sans jugement, qui permettent de les faire grandir dans le bon sens.
On part du principe qu’on ne rencontre pas les gens par hasard : ils vont forcément vous apporter quelque chose, négatif, positif ou les deux. Ces gens resteront dans votre vie jusqu’à ce qu’ils n’aient plus rien à apporter, et vice versa.
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Ne pas avoir d’amis : être heureux ou malheureux avec la solitude
Au fur et à mesure du temps, quand on commence à mieux se connaître, à accumuler des expériences, à prendre confiance en soi, à ne plus accepter certaines choses pour son bonheur, et quand on prend en âge aussi, il est courant de perdre des amis et d’en avoir beaucoup moins.
Cela peut vouloir dire que votre propre présence et celle du peu d’amis que vous avez vous suffit. Vous êtes plus sélectif. Dans ce cadre, on ne souffre pas forcément de la solitude.
D’un autre côté, il y a des gens qui n’ont pas d’amis, mais veulent au contraire avoir des amis. Ils se sentent un peu délaissés, parfois un peu nul de ne pas réussir à garder des amis.
Dans ce cas précis, cela peut vouloir dire plusieurs choses : vous avez peu confiance en vous et cela transparait (vous avez des comportements fermés ou étranges, insistants, méchants, sans vous en rendre compte) ; vous êtes solitaire de nature et vous avez du mal à faire confiance aux autres à cause de vos expériences passées ; vous avez du mal à faire le tri parmi vos amis et donc à garder de bons amis à vos côtés, il est possible que vous ayez enchaîné les mauvaises rencontres.
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Ne pas avoir d’amis : se libérer des normes sociales
Il faut donc se demander : j’ai peu d’amis, mais est-ce un problème POUR MOI ? Êtes-vous malheureux du fait d’être seul ou est-ce une situation qui vous va, vous en êtes heureux. Si vous êtes heureux avec cela, ce n’est pas un problème.
Dites-vous bien une chose : avoir plein d’amis pour être épanoui est une croyance sociale.
Tout dépend de chacun. La société veut que ce soit le cas, dans les apparences. Mais, il faut s’affranchir de cette croyance car elle empoisonne. Elle vous oblige à forcer les amitiés, à forcer les relations sociales, à culpabiliser et finalement à faire baisser votre confiance en vous.
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Pourquoi je n’ai pas d’amis malgré moi ?
Toutefois, si vous n’êtes pas heureux ainsi, il faudra alors se demander pourquoi vous n’avez pas d’amis. Est-ce que les gens perdent intérêt pour vous ? Avez-vous potentiellement un comportement qui déplait ?
Demandez-vous aussi pourquoi vous voulez des amis : pour rire, pour vous confier, pour appartenir à une communauté, pour être valorisé ?
L’introspection va être importante dans ce cas. Avoir quelques amis proches ou au moins une personne dans sa vie a de nombreux bienfaits. Et si c’est quelque chose que vous recherchez pour être heureux, il faudra certainement faire un travail sur vous-même.
Rencontrer des gens et garder ses amitiés
Par exemple, partir à la rencontre des gens dans les lieux publics, engager des conversations, pourquoi pas rencontrer des gens sur les réseaux ou sur des applications de rencontre, oser dire oui pour un événement social…
Et après, il s’agira de garder les amitiés qui en valent le coup en ne forçant pas les choses, en étant au plus possible vous-même.
Pour cela, nous vous conseillons fortement de travailler en amont sur votre confiance en vous (par exemple avec un psy).
La confiance en soi y fait beaucoup sur les signaux que vous renvoyez aux autres et sur votre faculté à garder des relations (le manque de confiance encourage l’autosabotage et le sabotage des relations).
Il faut également être empathique, à l’écoute, ne pas être trop insistant, essayer le plus possible d’être bienveillant. Dites-vous également qu’il ne faut pas forcer les choses : si une personne ne vous accepte pas comme vous êtes et vous fuit instinctivement, tant pis.
N’hésitez pas à nous laisser vos témoignages en commentaires. C’est toujours utile de s’entraider sur ce sujet si poignant.
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3 commentaires
J’ai longtemps cru que c’était un problème de ne pas avoir d’amis. Mais maintenant, je réalise que c’est juste ma nature. J’aime ma solitude, ça me donne du temps pour réfléchir et me concentrer sur mes passions.
Je suis d’accord, il vaut mieux être seul que mal accompagné. J’ai peu d’amis, mais ils sont précieux. Ça m’a pris du temps pour être à l’aise avec ça, mais maintenant je trouve la solitude enrichissante.
Intéressant! Moi, j’ai toujours aimé être entourée de beaucoup de gens. Mais j’ai appris que la quantité ne vaut pas la qualité. Maintenant, je privilégie des relations plus profondes.