L’économie circulaire est bien plus qu’une solution. C’est un changement de modèle d’une économie destructrice de l’environnement au profit d’un système plus durable. Il s’agit de se diriger vers une économie en harmonie avec la planète pour limiter les rejets de GES, la consommation des ressources et la production de déchets. Parmi les réflexions majeures qui mobilisent tous les acteurs, entreprises comme consommateurs, il y a la question des emballages pour une économie vraiment durable.
Sommaire
Les emballages écologiques : un pilier vers l’économie circulaire
Les impacts de la consommation sur l’environnement sont indéniables. Ils le sont tout au long du cycle de vie d’un bien, en témoigne le 1 à 1,6 tonne de CO2eq rejeté par personne et par an uniquement pour l’alimentation des Français qui produisent, en moyenne, 525 kg de déchets par habitant et par an. Dans une transition nécessaire, le concept d’économie circulaire a émergé comme une rupture au modèle linéaire du « tout jetable » qui surexploite les ressources et qui produit trop de GES et de déchets. Adieu le « extraire, fabriquer, consommer, jeter » pour un « éco-concevoir, consommer, trier et recycler » en boucle.
Dans tout ce processus, divers éléments et acteurs entrent en jeu, dont la question des emballages. Ils font partie du produit et ont leurs propres impacts, notamment carbone et de pollution en fin de vie à l’image des déchets plastiques. Pas moins de 5 milliards de déchets plastiques sont estimés dans les océans. Les impacts au niveau de l’air, de l’eau et des sols peuvent être évités en intégrant une logique d’économie circulaire au sein des emballages : des emballages classiques vers des emballages écologiques.
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Emballages écologiques : les défis pour les entreprises et les consommateurs
L’emballage écologique cherche à limiter l’impact environnemental du packaging dans la consommation. Pour ce faire, une coordination d’acteurs et une réflexion tout au long du cycle de vie du produit sont essentielles pour une offre et une demande qui doivent orienter le marché, en harmonie, vers cette recherche de faible impact.
Il s’agit de réduire les emballages, de les écoconcevoir (extraction, production, transport), de les éco-consommer et de les recycler ou les réemployer. La réduction et l’écoconception sont des défis pour les entreprises. Produire des emballages écologiques est une forme de jeu d’équilibriste entre considération environnementale, sanitaire, de sécurité et financière, tout en répondant à la raison d’être primaire d’un emballage : conserver, protéger et transporter, tout en jouant sur l’image de marque. Un mauvais packaging entraînerait, par exemple, son gaspillage, c’est-à-dire un impact environnemental.
Se pencher sur l’efficacité et l’impact des processus d’extraction, de production et de transport est aussi essentiel. Quant au recyclage, une réflexion en amont dans une logique de prévention est nécessaire. Il demande aussi un développement des filières et des processus de recyclage, ainsi que de leur efficacité. Le recyclage a permis d’éviter le rejet de 2,2 millions de tonnes de CO2 en 2021 selon Citeo, soit 1 million de voitures en moins sur les routes.
Du côté des consommateurs, l’éco-consommation est primordiale en dirigeant l’offre grâce à une demande d’emballages écoconçus, ainsi qu’en intégrant les consignes du tri et en rallongeant l’usage des produits. L’amélioration de l’information et de ces consignes de tri est un levier, là où 89 % des Français triaient en 2021, dont 51 % régulièrement.
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Les actions possibles pour limiter son empreinte environnementale avec les emballages écologiques
Les emballages écologiques sont une dimension essentielle de l’écoconception en compagnie du réduire, de l’éco-consommer et du recycler. Dans cette logique, plusieurs lois ou accords permettent de coordonner l’ensemble des acteurs comme la loi anti-gaspillage qui vise la fin des emballages plastiques à usage unique d’ici 2040 ou l’augmentation du recyclage des emballages. Le taux de recyclage du carton était de 72 % contre 30 % pour le plastique en 2021. Ainsi, de nombreux exemples d’actions concrètes existent de part et d’autre de la chaîne de consommation.
Les consommateurs peuvent orienter le marché en se reposant sur les emballages recyclables en priorité via les logos et labels (logo recyclable, le % de matières recyclées, l’écolabel EU, NF environnement ou encore FSC) et en dirigeant vers des initiatives vertueuses du côté des marques:systèmes de consigne, reprise de leur propre emballage pour les recycler elles-mêmes, le vrac plébiscité, selon Citeo, par 70 % des Français pour les fruits et légumes, etc. Le tri est aussi essentiel et permet une meilleure efficacité du recyclage en termes de taux et de coût. Si 23 % des Français souhaitent peu d’emballages, la recyclabilité est le critère numéro 1 recherché. Ces sondages jouent sur la réponse des groupes, d’autant plus que 71 % des Français pensent que ce sont aux entreprises d’agir. Des solutions concrètes sont alors apportées, tout comme la mise en avant des initiatives et de l’impact vertueux des emballages écologiques au profit de l’image et de la dynamique du marché.
L’analyse de cycle de vie est un outil clé pour disposer de chiffres sur l’impact des emballages et se donner une idée de ce qui pollue et de comment cela pollue(santé humaine, changement climatique, écosystème, épuisement des ressources, acidification des eaux). Outil décisionnel intéressant, l’analyse CVC est un appui pour redoubler d’ingéniosité. Pour réduire et écoconcevoir, il est possible de réfléchir sur les matériaux valorisés. Recyclables et compostables sont les maîtres-mots comme avec le carton, le papier kraft ou le polyéthylène recyclable, tout comme l’adhésif en papier kraft. Certaines entreprises remplacent même leurs éléments de calage par du carton broyé récupéré en interne pour un gain de près de 3 000 € par an. Des solutions existent aussi au niveau du processus comme Sparck Technologies qui développe tout un système d’emballage automatisé au profit de l’efficacité pour réduire la taille, les coûts et la consommation inutile de carton.
Concernant le recyclage, il est possible de se tourner vers des fournisseurs d’emballages qui mettent en place des solutions recyclables et réemployables ou des « apporteurs de solutions » sur-mesure telles que Reconcil, GreenGo ou Pyxo. Pour le réemploi de la part du consommateur ou du producteur, il existe des emballages réutilisables comme le tote bag pour le secteur du textile, des boîtes et pochettes aller-retour, ou encore l’option consigne.
Sources :
- https://www.ecologie.gouv.fr/emballages-en-plastique-usage-unique
- https://www.notre-environnement.gouv.fr/themes/societe/article/le-mode-de-vie-des-menages-6065
- https://www.ecologie.gouv.fr/leconomie-circulaire
- https://www.e-dechet.com/deee/7-piliers-economie-circulaire
- https://theoceancleanup.com/oceans/
- https://www.citeo.com/le-mag/les-chiffres-du-recyclage-en-france
- https://blog.cge.fr/enjeux-et-solutions-emballages-ecologiques/
- https://www.citeo.com/le-mag/infographie-comment-les-consommateurs-percoivent-ils-les-emballages/
- https://www.ecologie.gouv.fr/charte-engagement-acteurs-livraison-repas-
- https://optigede.ademe.fr/fiche/broyage-des-emballages-cartons-pour-reutilisation-sous-forme-de-materiaux-de-calage
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Un commentaire
Pour le réemploi des emballages alimentaires primaires ou secondaires , Uzaje agit déjà pour permettre cette boucle d’économie circulaire auprès des acteurs de la restauration ou de l’industrie agroalimentaire.