La sécurité routière est une problématique majeure au sein de chaque pays. Dans l’Union européenne, les accidents de la circulation sont largement à l’origine des décès prématurés. Les statistiques révèlent qu’ils ont provoqué la mort de plus de 20 000 personnes en 2022. En France par exemple, la plupart des accrochages meurtriers interviennent les week-ends et lors des vacances d’été. Ces chiffres sont effroyables, et il urge de poser une analyse sur les principaux défis de l’UE en matière de sécurité routière.
Sommaire
Réduire le nombre de décès sur les routes de l’espace
Le principal défi de l’Union européenne sur la question de la sécurité routière est de réduire de moitié le nombre de décès d’ici à 2030. Lors des moments de confinement imposés par la pandémie de Covid-19, la commission a enregistré une baisse drastique des accidentés. Les analyses et dernières études comme celle menée par VignettesSwitzerland montrent que le nombre de décès a largement baissé entre 2019 et 2020.
Cela s’explique par la limitation des déplacements et par ricochet la faible fréquentation des routes. La montée des chiffres en 2022 est donc liée à la levée des restrictions et à la normalisation des habitudes en matière de mobilité. En 2024, les signaux passent de nouveau au rouge. Plus de 20 000 personnes perdent la vie lors des accidents de la route. De fait, le taux de mortalité routière en Europe atteint un ratio de 46 décédés sur 1 million.
Responsabiliser chaque État membre
Depuis quelques années, la commission de l’Union européenne a lancé une enquête pour évaluer le nombre de décès dus aux accidents routiers. Les données issues des investigations prouvent que la Finlande est la nation qui a réalisé au cours de ces dernières années la plus grande progression.
Sur l’intervalle 2013-2023, les autorités finlandaises ont mis tout en œuvre pour réduire de 29 % les personnes mortes par accident routier. Le pays s’est vu ainsi décerner en 2024 le prix de l’indice annuel de performance de la sécurité routière (PIN Report). Par contre, d’autres nations comme la France ont réalisé de maigres efforts.
Les statistiques révèlent que l’Hexagone enregistre les plus grands chiffres en matière de mortalité routière, ce qui la positionne au bas de l’échelle. Tout cela permet de responsabiliser chaque pays membre. Ainsi, les autorités auront l’obligation de prendre des dispositions plus fortes afin d’augmenter la sûreté sur les voies.
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Sécuriser la mobilité sur les infrastructures routières
Il y a quelques années, la commission de l’Union européenne a publié que 5 % des accidents meurtriers sur la route sont liés aux défauts techniques. De même, 4 % proviennent du déficit d’entretien des matériels roulants. Pour faire face à ce problème, l’UE a donc décidé d’augmenter la sécurité sur les infrastructures routières. Cela passe par :
- l’imposition des contrôles techniques de façon périodique ;
- l’obligation pour tout propriétaire de véhicule de disposer à temps des documents d’immatriculation ;
- les vérifications des aspects techniques, notamment, des voitures utilitaires ;
- l’introduction des technologies de pointe dans les automobiles (systèmes d’assistance à la conduite, freinage d’urgence automatique, système d’alerte de changement et de voie, etc.).
Par ailleurs, la sécurité sur les routes de l’Union passe aussi par les bonnes pratiques. L’organisation régionale rappelle ainsi l’obligation de limiter la vitesse, de porter sa ceinture de sécurité et d’éviter l’alcool au volant.
Coordonner les actions entre États membres
Prendre des mesures fortes sans les vulgariser n’est que peine perdue. Conscientes de cela, les entités décisionnelles de l’Union européenne se donnent pour challenge de coordonner les actions à engager. L’échange d’informations est aujourd’hui un défi majeur à relever.
Non seulement il assure la protection des usagers de la route, mais aussi, il améliore la sécurité sur les voies européennes. À travers la coordination des actions, les nations ont la possibilité d’harmoniser les politiques individuelles et les normes en matière de sécurité routière. Bien entendu, cela facilite l’intégration et une meilleure mobilité.
La coordination des actions permet aussi aux États membres de s’échanger les mesures qui ont plus d’impact. En pratique, les autres pays de l’espace peuvent s’inspirer des réglementations prises par la Finlande afin de réduire le taux de mortalité routière. Une collaboration étroite et intelligente représente donc un véritable tremplin pour atteindre l’ambitieux objectif de l’UE d’obtenir 0 décès sur les routes à l’horizon 2050.
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Les défis des véhicules électriques en matière de sécurité routière
L’essor des véhicules électriques (VE) présente de nouveaux défis et opportunités pour la sécurité routière dans l’Union européenne. Alors que ces véhicules gagnent en popularité, leur intégration sur les routes européennes nécessite une adaptation des infrastructures, des régulations et des comportements des usagers.
Caractéristiques des véhicules électriques et impacts sur la sécurité
Les véhicules électriques sont dotés de technologies avancées qui contribuent à la sécurité routière. Parmi ces technologies, on trouve les systèmes de freinage régénératif, l’assistance au maintien de la voie, et les dispositifs de détection des piétons. Toutefois, les VE posent aussi des défis uniques :
- Silence des véhicules électriques : Les VE sont beaucoup plus silencieux que leurs homologues à combustion interne, ce qui peut représenter un danger pour les piétons et les cyclistes qui peuvent ne pas entendre leur approche. Pour remédier à ce problème, l’Union européenne a imposé depuis 2021 l’installation de dispositifs d’avertissement acoustique sur tous les nouveaux modèles de VE, émettant un son artificiel à basse vitesse.
- Poids et dynamique de conduite : Les batteries des VE rendent ces véhicules souvent plus lourds que les voitures traditionnelles, ce qui peut affecter leur comportement en cas d’accident. Le poids supplémentaire peut augmenter l’inertie et, par conséquent, la distance de freinage. Des études sont en cours pour optimiser les systèmes de sécurité passive et active en tenant compte de cette particularité.
- Risques liés à la batterie : Les batteries lithium-ion, bien que généralement sûres, peuvent présenter des risques d’incendie en cas de collision sévère. Les services de secours doivent être formés aux spécificités des incendies de VE, et les fabricants travaillent à améliorer la sécurité des batteries pour minimiser ces risques.
Adaptation des infrastructures routières
L’infrastructure doit évoluer pour intégrer les spécificités des VE :
- Stations de recharge : L’augmentation du nombre de VE nécessite un réseau étendu et bien réparti de stations de recharge. Ces infrastructures doivent être situées de manière stratégique pour éviter des arrêts prolongés dans des zones dangereuses ou mal éclairées.
- Zones urbaines et résidentielles : Les villes doivent repenser leurs aménagements pour inclure des bornes de recharge accessibles et sécurisées, tout en gérant le flux de trafic supplémentaire lié à ces points de recharge.
Éducation et sensibilisation des usagers
Avec l’arrivée des VE, il est essentiel d’éduquer les usagers de la route sur les spécificités de ces véhicules :
- Conduite et entretien : Les conducteurs doivent être formés aux différences de conduite des VE, notamment en ce qui concerne la gestion de la batterie et les techniques de freinage régénératif.
- Comportements sécuritaires : Une campagne de sensibilisation sur les risques spécifiques des VE (comme le silence des véhicules) peut aider à réduire les accidents impliquant des piétons et des cyclistes.
La sécurité routière dans l’Union européenne requiert une approche coordonnée et concertée pour relever des défis tels que la réduction des décès, la responsabilisation des États membres, la sécurisation des infrastructures et l’adaptation aux nouvelles technologies comme les véhicules électriques. Ces efforts incluent l’amélioration des infrastructures, la mise en place de campagnes de sensibilisation et l’harmonisation des politiques de sécurité routière. S’inspirant des réussites de pays comme la Finlande, l’UE vise à réduire de moitié les décès d’ici 2030 et à atteindre zéro décès sur les routes d’ici 2050, en investissant dans les technologies de pointe, les infrastructures et l’éducation des usagers pour assurer une mobilité plus sûre pour tous.
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