Dans le centre hospitalier du CHU de Nantes, quatre patients ont été admis pour des traitements de chimiothérapie, mais par la suite ils ont tous présenté des complications graves. Conséquence, trois des patients sont décédés respectivement les 10, 12 et 13 novembre.
Une incidence qui a interpellé la vigilance de la ministre de la Santé Marisol Touraine, celle-ci n’a pas hésité à saisi l’Inspection générale des affaires sociales (Igaas) vu la gravité de la situation. En effet, on ignore si ces décès suspects de trois patients au CHU de Nantes pourraient se répéter dans d’autres hôpitaux en France.
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Décès suspects de trois patients au CHU de Nantes : ils étaient atteints de lymphome
Les quatre patients qui ont été admis dans le centre hospitalier de Nantes souffraient de lymphome. Tous étaient traités par une cure de chimiothérapie intensive avec auto-greffe. Les médecins ont également administré « le médicament cyclosphosphamide en remplacement du médicament melphalan généralement utilisé » a précisé un communiqué du ministère de la Santé.
Si les médecins du CHU de Nantes ont pris la décision de traiter les patients avec ce médicament, cela provient des « tensions d’approvisionnement européennes sur le Melphalan et par leur choix de réserver les lots dont ils disposaient au traitement des patients atteints de myélome, indication pour laquelle il n’y a pas d’alternative ». Si l’Igaas a été saisi par Marisol Touraine, c’est dû à la succession de trois cas dans le même hôpital. Cet organisme aura pour principale tâche d’établir les causes exactes de ces complications.
Le cyclosphosphamide : un médicament utilisé depuis de nombreuses années
Il faut relever que le cyclosphosphamide est un médicament couramment utilisé et validé par le corps médical dans le traitement des lymphomes. Jusqu’ici, on n’avait noté aucune complication de ce médicament qui est pourtant utilisé depuis des années. C’est précisément pour cette raison que l’Igaas a été saisi : apporter toutes les éclairages possibles à ces trois décès suspects des patients au CHU de Nantes.
Par ailleurs, L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a également mis sur pied une enquête distincte. Les premières conclusions de l’Igaas et de l’ANSM sont attendues d’ici une semaine.
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