Le crédit s’est démocratisé ces dernières années et permet à des millions de particuliers et professionnels de disposer d’une somme d’argent pour financer leur projet. En contrepartie, les emprunteurs s’engagent à rembourser cette somme tous les mois selon une durée fixée à l’avance avec des frais en sus appelés taux d’intérêt servant à rémunérer les organismes de crédit. Qu’ils servent à financer une maison, investir dans une machine, acheter un véhicule, combler un découvert, les crédits sont nombreux et varient selon les besoins des débiteurs. Pour éclaircir le secteur du crédit, nous allons parler des crédits à la consommation, qui depuis 2014 confirment leur croissance après avoir connu des périodes moins favorables.
Qu’est-ce qu’un crédit à la consommation ?
En matière de crédits, nous sommes vite perdus lorsqu’il s’agit de comprendre le vocabulaire employé par les banques ou les organismes financiers : crédits-bails, crédit immobilier, crédit avec option d’achat, prêt bancaire moyen et long terme. Autant de termes qui peuvent rebuter le consommateur lors d’une demande de crédit. Pour tenter de dégrossir le jargon du monde bancaire, nous allons nous intéresser aux crédits à la consommation qui représentent en France 9,4 milliards d’euros pour l’année 2017.
Très concrètement, ils englobent toutes les opérations et les emprunts mis à la disposition des ménages et des personnes morales qui ne sont pas liés à l’acquisition de biens immobiliers. En somme, ils concernent les crédits permettant de financer des biens de consommation divers comme des meubles, des appareils électroniques, de l’électroménager, etc.
Tous les prêts bancaires de la branche des crédits à la consommation répondent aux mêmes règles. En effet, la somme prêtée doit être comprise entre 200 et 75 000 euros et la durée de l’emprunt doit excéder plus de trois mois.
Le crédit affecté : pour financer un projet spécifique
Imaginons que vous souhaitiez financer un véhicule automobile ou l’installation d’une cuisine. Ce projet mûrement réfléchi constitue une dépense bien précise dont vous avez absolument besoin pour votre quotidien. Le prêt affecté est une réponse directe à ce besoin spécifique et vient couvrir le montant exact de votre dépense. La somme mise à votre disposition ne doit couvrir que le bien à acquérir. Des justificatifs d’achat peuvent vous être demandés.
Généralement, la contraction du crédit et la vente se font en même temps. Certains sites de vente en ligne se proposent même d’étudier votre situation immédiatement par différentes questions pour vérifier votre solvabilité. Un accord de principe est donné par la suite.
Le crédit personnel : une utilisation libre
Contrairement au crédit affecté, le crédit personnel ne requiert aucun justificatif auprès de votre organisme bancaire. Vous êtes donc libre d’utiliser votre somme comme bon vous semble. La plupart des ménages s’en servent pour gérer des dépenses courantes ou des événements particuliers comme des mariages, des voyages ou pour combler un découvert dans le cas où des frais conséquents sont appliqués.
Concernant les modalités d’obtention d’un tel crédit, c’est à la libre appréciation du prêteur. Selon votre situation personnelle : salarié, indépendant, demandeur d’emploi, les règles et garanties peuvent varier. Dans des cas bien précis, la banque ou l’établissement de crédit peut vous demander de contracter une assurance dans le cas où votre situation ne vous permettrait plus de rembourser les échéances fixées par le contrat.
Le crédit revolving, appelé aussi crédit renouvelable
On l’appelle aussi le crédit permanent, le principe est assez simple à comprendre. Une réserve d’argent est mise à votre disposition par un organisme de crédit. Vous pourrez l’utiliser dans n’importe quelles circonstances sans avoir besoin de vous justifier sur vos dépenses. Lorsque vous aurez atteint les limites de votre réserve, les remboursements reconstitueront au fur et à mesure la somme de départ accordée qui vous donnera de nouveau le droit de dépenser.
Ce type de crédit est souvent associé avec une carte de crédit permettant aux emprunteurs de disposer de la somme librement. La loi prévoit un délai de 14 jours à compter du jour de l’acceptation du crédit pour se rétracter. Cette disposition vaut aussi pour tous les autres crédits.
LOA ou location avec option d’achat
C’est ce qu’on appelle plus communément un leasing ou un crédit-bail. Il est très souvent utilisé dans le secteur automobile pour financer des véhicules neufs ou d’occasion garantissant un faible kilométrage. Ainsi, le principe est d’avoir non pas une somme à disposition, mais un bien que l’on rembourse tous les mois (variable selon la durée fixée par le contrat) et que l’on peut acheter à la fin du contrat si on le souhaite.
Vous êtes donc locataire de votre bien jusqu’au moment où vous décidez de l’acheter. Toutefois, vous pouvez très bien poursuivre par un autre contrat LOA, auquel cas votre bien sera repris par le propriétaire (concessionnaire, garagiste, mandataire auto, etc.). À noter que le premier loyer peut être majoré, et que le non-paiement répété des mensualités peut faire l’objet de la résiliation du contrat.
Le prêt viager hypothécaire
Cela consiste à emprunter une somme d’argent de 75 000 euros maximum en contrepartie d’une garantie : un bien immobilier. La somme est relativement libre concernant des projets personnels. En revanche, elle ne peut être mise à profit pour des projets professionnels. C’est la raison pour laquelle ce crédit est davantage consommé par les personnes âgées et des propriétaires de biens immobiliers.
Si l’emprunteur venait à décéder au cours du contrat, la banque ou l’organisme financier est dans le droit de se rembourser en revendant le bien immobilier mis en garantie. Dans ce cas, le contrat prend fin. Cependant, d’autres solutions peuvent mettre fin au contrat de prêt, comme la vente du bien par l’emprunteur et le remboursement anticipé du crédit. Dans tous les cas, vous devez informer votre organisme bancaire avant toute décision.
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