Les effets secondaires du traitement du cancer auraient pour causes la crainte de certaines patientes à faire face au déroulement et aux conséquences du traitement. Ainsi, craindre les effets secondaires du traitement contribuait à leurs apparitions.
Du moins, c’est ce que révèle une étude publiée ce 23 août dans la revue Annals of Oncology. Les femmes qui appréhendent le plus le traitement sont celles-là qui sont exposées à des effets plus importants. Menée par des chercheurs de l’université de Marburg en Allemagne, l’étude a porté sur 111 femmes opérées d’un cancer du sein et participant à un essai clinique.
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Craindre les effets secondaires du cancer : moins on a peur, mieux on supporte
Le cancer du sein est le cancer le plus répandu chez les femmes en France avec près de 48 000 nouveaux cas recensés par an. Craindre les effets secondaires du cancer est justifié et les effets les plus redoutés sont les douleurs osseuses, le gain de poids et l’ostéoporose induite. Le but de cette étude était basée sur le lien entre l’appréhension et l’existence des effets secondaires chez la patiente. Les chercheurs allemands ont ainsi suivi 111 femmes au Centre du cancer du sein à l’Université de Marburg.
Avant de commencer le traitement hormonal utilisant du tamoxifène ou des anti-aromatases, ces femmes ont été interrogées sur leur anticipation des effets secondaires. Deux années après, 29 % des femmes qui s’attendaient au pire avaient la moins bonne qualité de vie et le taux d’adhésion au traitement le plus faible. À l’inverse, celles qui n’escomptaient aucun effet secondaire (8 %) ou s’attendaient à des effets modérés (63 %) respectaient mieux le traitement et observaient moins d’inconvénients sur deux ans.
La crainte des effets secondaires du cancer : un suivi psychologique nécessaire
L’auteur de l’étude, Yvonne Nestoriuc souligne que « Ces résultats confirment que les mécanismes psychologiques tels que des attentes négatives au sujet d’un traitement jouent un rôle important dans le ressenti des effets secondaires des patientes traitées pour un cancer du sein ».
Le professeur Nestoriuc estime que le suivi d’un psychologue au début du traitement pourrait soutenir les plus sceptiques et les encourager dans leur traitement. Ce type de stratégie pourrait améliorer les résultats de l’hormonothérapie et les autres traitements. Un nouvel essai pour déterminer l’efficacité de ce type de stratégie est d’ailleurs en cours.
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