Le pape François a exhorté mercredi l’Europe à rester unie pour surmonter les effets de la pandémie de coronavirus, s’exprimant à la veille d’un sommet de l’UE pour discuter d’un plan de relance économique énorme mais diviseur.
La pandémie a mis de nouvelles tensions sur l’unité du bloc de 27 membres, révélant à nouveau des divisions entre le nord plus riche et le sud plus pauvre.
« En ces temps où nous avons besoin de tant d’unité entre nous, entre les nations, prions aujourd’hui pour l’Europe », a déclaré François au début de sa messe quotidienne du matin, qu’il consacre chaque jour à un thème différent lié à la crise mondiale. .
Il a demandé des prières «pour que l’Europe parvienne à avoir cette unité, cette unité fraternelle dont rêvaient les pères fondateurs de l’Union européenne».
C’est la deuxième fois en 10 jours que Francis, grand partisan de l’UE, exprime son inquiétude face au bloc. Le dimanche de Pâques, il a averti qu’il risquait de s’effondrer s’il ne s’entendait pas sur la manière de se remettre ensemble.
Les nations nordiques de l’UE, fiscalement conservatrices, tiennent toujours à limiter les dépenses et ont rejeté les appels des États du Sud en difficulté à une dette conjointe – ou «coronabonds» – pour financer la reprise.
Les États de l’UE – dont les dirigeants organisent un sommet vidéo jeudi – se sont affrontés à plusieurs reprises au sujet des réponses financières à l’épidémie, sur des questions allant du partage de l’équipement médical à l’amortissement de la crise économique immédiate.
Le bloc a assoupli les règles en matière d’aides d’État et limité les dépenses publiques ainsi que débloqué un plan de sauvetage d’un demi-billion d’euros.
Mais Rome, Madrid, Paris, Lisbonne et d’autres estiment que cela ne suffit pas et appellent à plus de solidarité, faisant du défi un choix existentiel pour l’UE.
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