Contrairement à ce que l’on pourrait être amené à penser, l’épidémie du VIH est loin d’être homogène en France. Une première carte de l’épidémie du Sida en France énumérant les inégalités dans diverses régions vient d’être réalisée par l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale).
Cette carte montre que certaines régions en France sont plus atteintes que d’autres. Il en ressort que l’Ile-de-France et les départements français d’Amérique prennent la tête du classement. Présentés à la conférence internationale du sida de Durban du 18 au 22 juillet dernier, les résultats de cette étude sont d’une importance capitale dans la lutte contre le sida. Cette cartographie de la maladie va permettre de mieux répertorier et de bien répartir les différents pôles d’actions de lutte contre le Sida.
Sommaire
VIH Sida : les régions les plus infectées en France
Les statistiques sont désormais claires grâce à cette première carte de l’épidémie du VIH en France. Sur 7 000 cas détectés en 2013, une personne sur deux provenait de l’Île-de-France soit environ 3 500 personnes et 300 à 500 personnes provenaient de Rhône-Alpes. 200 à 300 personnes vivaient dans le Pays de Loire, le Nord-Pas-de-Calais, la Guyane et le centre. La Bretagne, la Guadeloupe, l’Aquitaine et l’’Alsace sont également concernées. Les régions qui ne sont pas citées représentent la tranche d’infections aux VIH la plus basse.
Des résultats aussi précis ne peuvent qu’être une avancée importante dans cette lutte acharnée contre le sida. Désormais les distributions d’antiviraux ou même d’aides aux soins seront mieux agencées et redistribuées. Les actions de prévention seront quant à elles mieux ciblées en fonction des localisations les plus à risque, ce qui permettra de les orienter vers des personnes qui en ont réellement besoin et sûrement de faire d’énormes économies.
Une meilleure visibilité sur l’épidémie du Sida
La première carte de l’épidémie du VIH Sida en France réussit à éclaircir un phénomène important dans les traitements et la prise en charge : celui du retard de diagnostic. « Le retard au diagnostic se traduit par l’existence et le maintien d’une épidémie cachée, c’est-à-dire d’un nombre de personnes qui ignorent leur séropositivité », explique l’ANRS (Agence Nationale de Recherche sur le Sida et les hépatites).
La cartographie permet de comprendre que le nombre de personnes vivant avec le VIH est tout aussi important que ceux considérés comme séropositif. Et là encore, on constate que la courbe est croissante dans les mêmes régions : Ile-de-France, Rhône-Alpes et PACA. Les campagnes de prévention et de dépistage pourront se concentrer désormais dans ces régions afin de sauver le plus de personnes infectées par le VIH.
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