Les prix du marché sont soumis à la loi de l’offre et de la demande. Plus le nombre de personnes désirant acheter une action sera supérieur à ceux qui vendent, mieux le prix de vente sera.
Plus bas sera le nombre d’acheteurs, et plus bas sera le prix du marché. C’est ce même principe qui est appliqué en bourse. Quand l’offre est importante, le prix des titres baisse, quand l’offre diminue, le prix augmente.
C’est une opportunité que saisissent les traders. Ces derniers étudient le comportement du marché financier et réalisent ce qu’on appelle des ventes anticipées. C’est une pratique qui a été controversée, car celui qui vend ne possède pas toujours le capital d’achat.
Il peut procéder par une vente à crédit, sans débourser le moindre sou ou à travers un emprunt appelé crédit vendeur. Cet emprunt est assujetti à des coûts qui, dans certaines circonstances, peuvent exploser.
Qu’est-ce qu’une vente anticipée d’action ?
La vente anticipée, ou vente à découvert, implique pour l’investisseur de vendre les titres qu’il ne possède pas encore. Ce type d’investissement boursier consiste à anticiper une baisse du cours d’une action.
Une fois que l’action aura baissé, il pourra la vendre rapidement au prix fort. Ces titres qu’il envisage de vendre, il ne les possède pas encore. La vente anticipée peut être réalisée à l’aide d’un emprunt.
L’acheteur emprunte le titre pour investir et négocier, et en contrepartie, il les remboursera plus tard. Il fait une promesse : celle de la rendre plus cher, soit quelques jours après la liquidation.
Le remboursement se fera à travers la plus-value qu’il aura obtenue ou à travers un dépôt de fonds qu’il réalisera par virement bancaire. La vente peut aussi être faite à nu. Dans cette hypothèse, l’acheteur n’emprunte rien.
Il ne fera que vendre, arrivés à leur terme, les titres qu’il ne possède pas encore. Son pari sera de la baisse du cours du titre afin de pouvoir l’acheter moins chère. En contrepartie, il paiera une commission de règlement différé (CRD).
L’achat du titre sera moins cher que ce qu’il a promis à son vendeur, alors il réalisera une plus-value. C’est une stratégie très utilisée par les négociateurs boursiers. Leur but est de réaliser des bénéfices sur des actions qui diminuent de valeur en bourse.
Ceux-ci ont une très bonne maîtrise du fonctionnement de la bourse. Ils savent à quel moment prendre le risque. S’ils adoptent une position d’achat, cela veut dire qu’ils pensent que le titre prendra de la valeur.
S’ils adoptent une position de vente anticipée, cela signifie qu’ils estiment que le cours de cette action pourra chuter.
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Le principe boursier de la vente anticipée
Le principe de la vente anticipée est ce qu’il y a de plus simple. Un négociateur boursier fait un emprunt d’action à son courtier. Il les revend ensuite en ouvrant une position. Il reste maintenu sur cette position, en attendant que le cours des actions chute complètement.
Une fois son objectif atteint, il referme la vente en rachetant les actions qui auront chuté.
S’il s’avère que le prix du rachat est très inférieur au prix de vente, il aura réalisé un bénéfice, si par contre le prix de l’action a augmenté compte tenu du temps qui s’est écoulé, il réalisera une perte, car il doit racheter ces titres plus chers.
En bourse, il est possible pour un trader de maintenir autant qu’il le veut une position. Il peut la couvrir une fois son objectif atteint.
Le principe du crédit vendeur
Le crédit vendeur apparait comme une modalité de vente des titres. C’est un contrat qui consiste à échelonner et différer le remboursement du prix de toutes ou une partie d’une cession.
De manière générale, pour réaliser la vente, l’opérateur boursier peut avoir recours au crédit vendeur.
Comment ça marche ?
Le crédit vendeur permet à l’acheteur de titres de ne pas faire recours à un emprunt bancaire. Le crédit bancaire s’avère être contraignant. Il est soumis à de nombreuses exigences.
Sur le marché boursier, le courtier fera recours à un emprunt auprès des placeurs de titres. Il pourra à partir de cet emprunt se procurer des titres. La particularité de cet emprunt est qu’il ne couvre pas la totalité du montant du prix d’achat. Il se fait partiellement.
Son pourcentage peut être de 30% ou plus en fonction des prêteurs. Cet emprunt se fait sous la forme d’acte authentique. En contrepartie, il devra verser sur cet emprunt une garantie et des intérêts.
Il peut arriver des effets de levier, alors que l’emprunt porte sur un délai. Ils viendront rallonger ce délai, et par conséquent les délais de remboursement. Des délais supplémentaires vont s’ajouter, ce qui va concourir à rallonger la facture du prêteur.
C’est l’un des plus grands risques du crédit vendeur qui constitue aussi un risque pour la solvabilité du débiteur.
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Vente anticipée et montée des coûts du crédit vendeur
Il existe une relation entre la vente anticipée et le crédit vendeur. La vente anticipée est réalisée à travers un emprunt qui est le crédit vendeur. Dans le mécanisme de vente anticipée, vous vendez des titres qui ne sont pas en votre possession.
Vous avez l’obligation de les livrer dans un bref délai. Si l’acheteur souhaite faire recours à un prêt, c’est parce qu’il a la certitude qu’il réalisera une plus-value. À cette plus-value, il doit retirer des frais.
Ces frais sont :
- Courtage,
- Dividende,
- Intérêts.
Il a aussi l’obligation de déposer un dépôt de garantie. Le dépôt de garantie peut aller à 100% du montant des titres empruntés.il pourra reverser le capital au vendeur. Tout compte fait, ces frais ont pour base de calcul le montant de l’action.
Voici le principe
Vous vendez des actions que vous ne possédez pas. Vous avez 3 jours pour les livrer. Vous faites un emprunt chez des investisseurs afin de respecter vos obligations. Arrivé à l’échéance de votre emprunt, vous faites un rachat de ces titres.
Vous avez espoir que vous réalisez une plus-value supérieure à la valeur de votre emprunt. Seulement, tout ne se passe pas toujours comme on l’a prévu, d’autres contraintes peuvent s’imposer.
Si le cours du titre reste stable
Sans ce cas, vous aurez à choisir: continuer à attendre que le cours du titre augmente, ou mettre fin à votre opération à coût minimal. Le paiement des intérêts et des dividendes applicables demeure en vigueur tant que vous n’avez pas racheté les actions.
Vous conserverez votre position à découvert si vous demeurez persuader que le cours de l’action augmentera.
Si le cours du titre est instable
Imaginons un acheteur qui a vendu les actions empruntées à 10 euros, et le cours monte à 14 euros. La vente réalisée porte sur 1000 actions. Pour racheter les actions, il lui faudra payer les 14 000 euros + 4 000 euros supplémentaires.
Cette action n’a pas été bénéfique pour elle. La vente anticipée étant attachée à la valeur de l’action, en conséquence, les coûts de crédit vendeur seront amenés à la hausse.
Le mécanisme de paiement anticipé est dangereux pour les investisseurs. Une illustration est la fluctuation des coûts du crédit vendeur. Cette hausse est due à la fluctuation des cours des titres sur le marché financier.
Ce qui peut entrainer une hausse vertigineuse des coûts du crédit vendeur. Certains pays ont voulu la supprimer. Cependant, il a été constaté que sa suppression présente des risques relatifs à la baisse des spéculations. Ce qui n’est pas envisageable.
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