L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a publié une étude récente sur les conséquences du travail de nuit pouvant nuire à la santé. Les résultats sont assez inquiétants : le travail de nuit favoriserait les risques de cancer, mais également des conséquences sur la physiologie comme l’excès de poids, les troubles du sommeil, une santé psychique fragile et bien d’autres maux.
La France compte environ 3,5 millions de personnes qui travaillent la nuit, un échantillon qui représente 15 % de la population active. On observe une forte présence de ces travailleurs de nuit dans les centres hospitaliers de santé et les entreprises industrielles.
Sommaire
Le travail de nuit peut perturber les rythmes biologiques
Les horaires décalés de plusieurs travailleurs en France pourraient en plus connaître dans un proche avenir une recrudescence, un projet de la loi de travail encore en examen aura pour objectif d’assouplir les contraintes du travail de nuit. Si cet assouplissement aboutit, le nombre de travailleurs dans la nuit pourrait augmenter de manière considérable. En moins de 20 ans, les salariés avec des heures décalées ont pratiquement doublé. Le rapport publié par l’Anses relève que ces travailleurs de nuit sont soumis à des conditions physiologiques qui entraînent un impact sur leur santé.
Ainsi, le travail de nuit peut générer une pression temporelle assez forte, des tensions avec les collègues ou les usagers, une baisse du temps de sommeil dont il est difficile de récupérer en journée. Ce type de travail favorise également les performances cognitives, l’obésité, le diabète, l’hypertension artérielle et les accidents vasculaires cérébraux.
Le travail de nuit peut être cancérigène
D’après la même étude de l’Anses, travailler la nuit pourrait augmenter les risques de cancer en raison des perturbations biologiques. Au moment où le corps a besoin de sommeil, il est plutôt en pleine activité, une telle situation sur une longue période a forcément des conséquences sur la santé.
L’organisme recommande une évaluation des coûts sociaux du travail de nuit comme les arrêts de travail, les maladies professionnelles, les absences observées… ensuite, de les comparer aux « bénéfices potentiels ». L’Anses préconise que « le travail de nuit doit rester exceptionnel ».
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