Des chercheurs de l’université de Manchester se sont penchés sur un anti-douleur qui permet de retarder les pertes de mémoire. Ils ont procédé à des expériences sur des souris génétiquement modifiées qui ont débouché sur des résultats appréciables.
L’Alzheimer est une pathologie neurodégénérative qui se traduit par des troubles de l’exécution des gestes du quotidien et des pertes de mémoire. On l’observe généralement chez des personnes âgées de plus de 60 ans. Elle peut être héréditaire, les personnes ayant donc un parent immédiat qui a souffert de cette maladie peuvent être considérées comme prédisposées.
Les chercheurs tablent sur un anti-douleur pour traiter l’Alzheimer
Les chercheurs travaillaient déjà depuis plusieurs années sur un anti-douleur pour traiter l’Alzheimer. Les résultats d’une étude publiée dans la revue Nature Communications expliquaient l’efficacité d’un médicament généralement prescrit contre les douleurs d’intensité minimale.
Les scientifiques de l’université de Manchester aux États-Unis ont procédé à une mini-pompe insérée sous la peau des rongeurs, la moitié des 20 rongeurs s’est vu administrer de l’acide méfénamique pendant un mois et l’autre moitié a reçu un placebo. Après l’observation externe des aspects psychologique, ils ont constaté une inversion complète de la perte de mémoire chez celles traitées.
Pour l’auteur principal de cette étude, David Brough : « il y a des preuves expérimentales qui suggèrent très fortement que l’inflammation dans le cerveau empire la maladie d’Alzheimer ». Il est désormais question pour les chercheurs de vérifier si cette molécule agira sur l’être humain de la même manière. Rendez-vous dans environ une quinzaine d’années pour les premiers résultats.
Un anti-douleur pour traiter l’Alzheimer, oui mais prudence
Cette molécule étant déjà présente dans certains médicaments, son autorisation de mise en vente sur le marché ne devrait donc pas poser problème. Si la solution d’un anti-douleur pour traiter l’Alzheimer semble bien partie, les scientifiques recommandent cependant la prudence, car tous les médicaments ont généralement des effets secondaires. Cette molécule par exemple peut entraîner des vertiges, insuffisance cardiaque, vomissements, diarrhées…
Les chercheurs insistent donc sur l’interdiction de prendre ce médicament pour traiter la pathologie d’Alzheimer avant que les analyses complémentaires n’aient rendu un verdict rassurant. Les nombreux patients doivent donc encore patienter, au risque de s’exposer à des effets secondaires qui pourraient endommager davantage leur santé et leur mémoire.
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