Exposés et mal protégés de composés chimiques, les travailleurs agricoles encourent plusieurs maladies respiratoires et neurologiques. Des risques élevés de pesticides et pourtant peu connus des principaux utilisateurs des pesticides.
C’est cette insuffisance de données qui a conduit l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES) a publié lundi dernier un rapport des travaux qu’elle réalise depuis 2011 sur les dangers liés à l’exposition aux pesticides des agriculteurs. Dans ce compte rendu, elle dénonce les lacunes de l’information insuffisante sur les dangers liés à l’exposition des travailleurs agricoles aux pesticides.
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Risque pesticide en agriculture : de graves retombées sur la santé des agriculteurs
Présentés jeudi dernier au ministre de l’Environnement Ségolène Royal, ces travaux réalisés par l’ANSES illustrent l’existence d’un lien entre le contact des pesticides et le développement de certaines maladies chez les agriculteurs. Prostate, tumeurs cérébrales, Parkinson, Alzheimer, troubles de la reproduction et maladies respiratoires ; tels sont là quelques unes des pathologies chroniques encourues par les personnes travaillant dans l’agriculture via l’utilisation de pesticides.
Face à un tel constat, L’ANSES déplore la non-existence en France d’une institution forte chargée de la communication relatives aux méfaits de l’utilisation abusive et non contrôlée des pesticides. En outre, elle regrette que les seules statistiques disponibles proviennent d’organismes non indépendants ayant un intérêt économique dans la vente de consommables agricoles.
Cela qui rend par conséquent impossible la bonne gestion de cette problématique en termes de santé publique. C’est ainsi que l’ANSES préconise la mise sur pieds des moyens d’informations visant à l’accompagnement des acteurs agricoles dans la réduction d’utilisation de pesticides.
Risque pesticide en agriculture : des solutions envisageables
A cet effet, l’ANSES préconise la formation des travailleurs agricoles habitués à la manipulation des pesticides. Et pour de meilleurs résultats, ces formations doivent être gérées par des organismes n’ayant aucun intérêt financier dans la vente de ces produits chimiques.
Entre autre, les autres recommandations de l’ANSES visent à établir au même titre que la protection de l’environnement et des consommateurs ; des politiques ayant pour but de protéger les travailleurs et riverains s’exposant au quotidien à l’usage des pesticides. En outre, elle recommande l’élaboration d’une plateforme web permettant de centraliser et de véhiculer l’information.
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