15 jours après la décision de la France de réintégrer le Panama dans la liste noire du sillon des pays faisant partie des paradis fiscaux, le ministre des Finances panaméen est attendu ce lundi à Paris pour rencontrer son homologue, Michel Sapin. Le scandale des « Panama Papers » avait alors obligé les deux chefs d’État François Hollande et Juan Carlos Carela à établir un début de dialogue téléphonique et l’opportunité d’une telle rencontre avait été fixée.
On se rappelle encore que le chef d’État français avait exigé du Panama de répondre aux demandes du fisc français.
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Des échanges et des mises au point à l’horizon
Si l’on en croit Bercy, ce sont en occurrence les autorités panaméennes qui ont fait la demande de cette rencontre. Des échanges d’informations et des mises au point seront à l’ordre du jour entre les deux administrations fiscales. Le Panama devrait alors réitérer ses engagements à mettre en œuvre les accords internationaux dans le domaine fiscal. Le ministère des Finances a affirmé : « on attend des actes et pas seulement des déclarations ». Bercy pense qu’une sortie éventuelle du Panama dans la liste noire des pays de paradis fiscaux ne dépendra que du gouvernement panaméen qui, rappelons le rechignait parfois à transmettre toutes les informations relatives à la législation de la fiscalité internationale.
On a découvert que de nombreuses personnalités françaises ne procédaient pas à la déclaration intégrale de leurs revenus, conséquence, elles ouvraient des comptes dans les paradis fiscaux avec l’aide des cabinets d’avocat panaméen qui percevait sans aucun doute une commission au passage.
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Une collaboration du Panama avec la communauté internationale
Le président panaméen s’est engagé dans une franche collaboration avec la communauté internationale en vue de combattre le blanchiment d’argent et l’évasion fiscale. Toutefois devant cette ouverture, les autorités panaméennes n’ont pas hésité à menacer Paris de représailles, elles n’ont pas précisé la nature de cette mise en garde suite à l’inscription du Panama dans la liste noire des paradis fiscaux. Pour l’instant, La France continue de hausser le ton pour faire pression sur le Panama à fournir toutes les exigences formulées.
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