Entrée en vigueur le dimanche 10 juillet dernier, désormais, le don du sang est possible pour les homosexuels, mais des conditions encadrent cette avancée. Ce décret vient mettre fin à l’exclusion qui était faite aux gays dans ce domaine depuis les années 1983 dues aux risques élevés de transmission du virus du SIDA, ce groupe étant très exposé aux infections VIH.
Ce décret a tout de même une condition essentielle : le donneur homosexuel ne peut être accepté que s’il n’a pas eu de rapport sexuel depuis au moins 12 mois. Certaines associations jugent cette condition « excessive » du fait de son caractère presque inconcevable pour un jeune homosexuel.
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Don du sang : pourquoi une telle restriction chez les homosexuels
La ministre de la Santé Marisol Touraine à l’origine de ce décret a pour ambition de mettre fin à un tabou vis-à-vis des homosexuels, mais on ne peut s’empêcher de garantir aux patients des mesures de sécurité lors des différentes transfusions sanguines. Alors à la question pourquoi 12 mois d’abstinence imposés aux homosexuels ? La ministre avait spécifié : « Parce qu’après 12 mois sans relation homosexuelle avec un autre homme, il n’y a pas plus de risque qu’avec un hétérosexuel »
L’Association internationale des lesbiennes, gays, bisexuels, transexuels et intersexués (ILGA) trouve « qu’un an d’abstinence imposé est trop long et même une manière plus discrète de continuer à mettre de coté les homosexuelles dans le processus de don de sang » L’association trouve qu’un délai de quatre mois aurait été plus raisonnable et moins discriminatoire.
Don du sang : les avantages de ce décret
Cette légalisation apporte un plus aux banques de sang dans plusieurs régions françaises. Avec le don de sang possible pour les homosexuels, on parle d’environ 20 000 poches de sang supplémentaires. La France grâce à cette nouvelle législation qui permet aux homosexuels de donner leur sang s’aligne auprès des pays comme les États-Unis, l’Australie et la grande Bretagne.
Cette intégration va également donner aux autorités la possibilité de faire des études plus précises sur le terrain quant à la contamination qu’on juge très élevée du virus du sida chez les homosexuels d’homme à homme. Si les études sont concluantes, les conditions de dons seront moins exigeantes et de là, un grand pas sur l’égalité pour tous sera franchi.
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