Dans son rapport diffusé ce lundi, la cour des comptes a fait une sortie pour dénoncer « une tolérance générale » en ce qui concerne la consommation des alcools en France. Le rapport indique que les mesures prises par les pouvoirs publics sont peu efficaces sans impact majeur sur la baisse de la consommation d’alcool.
Avec près 8,8 millions de consommateurs réguliers, l’alcool est considéré comme une préoccupation majeure de santé du fait du mode de vie et de la culture qui vise un environnement festif. Pas étonnant que les boissons alcoolisées constituent la seconde cause de mortalité évitable.
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Que reproche exactement la Cour des comptes ?
Dans son rapport, la Cour des comptes dénonce une mauvaise coordination des services gouvernementaux en charge de la régulation sur la consommation d’alcool. Une incohérence du pilotage interministériel et plus grave encore, un manque de fiabilité dans les informations liées à la mortalité et à la morbidité dû à l’alcool. Toutefois, il faut souligner qu’on dénombre en moyenne 49 000 décès par an. Selon les mêmes sources, la part des décès imputables à l’alcool chez les jeunes de 15 à 22 ans est de 22 % et de 18 % pour les personnes âgées de 35 à 65 ans.
La consommation d’alcool en France est 30 % supérieure à la moyenne européenne. Face à de tels chiffres alarmants, la Cour des comptes fait également état de l’insuffisance des crédits accordés à l’addictologie et ajoute : « l’État ne s’est pas donné les moyens d’infléchir les comportements à risque ».
Le vin reste l’alcool le plus consommé
Selon plusieurs rapports d’enquête sur la consommation d’alcool, le vin représente environ 60 % des ventes avec un ratio de seulement 17 % de contrôle et d’un encadrement faible de la publicité. Ce faible taux de contrôle facilite la consommation d’alcool chez les mineurs, « l’encadrement des groupes de pression demeure peu contraignant », souligne le rapport.
Avec 232 milliards d’euros de chiffre d’affaires, le vin peut se vanter de profiter d’un taux de fiscalité très bas « La fiscalité ne vise ni des objectifs de rendement, le vin, boisson la plus consommée, étant très peu taxé, ni des finalités de santé publique » précise la Cour des comptes.
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