Deux produits de substitution au Bisphénol A, interdit depuis le 1er janvier dernier, sont pointés du doigt par des chercheurs français. Leur étude, publiée le 15 janvier, met en évidence la même dangerosité que celle constatée avec le Bisphénol A considéré comme un important perturbateur hormonal pour l’organisme.
Après la mise en évidence de la dangerosité du Bisphénol A en tant que perturbateur endocrinien, ce dernier a été officiellement interdit le 1er janvier 2015. Une interdiction qui vise principalement les contenants alimentaires telles que les bouteilles en plastique ou encore les boites de conserve.
Pour remplacer cette substance à la fois plastifiante et antioxydante, deux nouveaux types de Bisphénol ont été proposés et mis sur le marché, le Bisphénol S (BPS) et le Bisphénol F (BPF). Or, une nouvelle étude met en évidence une dangerosité similaire entre les trois produits. Ils sont considérés comme des perturbateurs endocriniens ayant un impact direct sur les hormones notamment à cause de la réduction de testostérone.
Le Bisphénol S et F aussi dangereux que le Bisphénol A
La diminution de cette hormone mâle peut entraîner des défauts de la masculinisation des organes génitaux, mais également la stérilité. Jeudi 15 janvier, une équipe de chercheurs française publie les résultats de son étude sur les Bisphénols S et F dans la revue Fertility & Sterility. Les scientifiques concluent que l’étude « montre l’effet dangereux de BPS et BPF sur une fonction physiologique de l’homme ».
Ils soulignent également qu’« il n’y aurait pas de sens à échanger un danger sanitaire pour un autre ». Enfin, ils préconisent de se « concentrer sur l’évaluation des risques pour la santé humaine des substituts du BPA » et ceci « urgemment ».
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