Une étude récente vient nous rappeler a quel point le corps humain est complexe. Publiée dans la revue américaine Science, des chercheurs stipulent que certaines des bactéries vieilles de 15 millions d’années sont présentes dans notre intestin.
C’est à dire avant même l’apparition de l’homme sur terre. Cette découverte pour du moins bouleversante démontre que les bactéries jouent un rôle bien plus important qu’on ne le pensait dans la composition du microbiote intestinal. Elles sont primordiales dans la genèse du développement de notre système immunitaire pour lutter notamment contre les agents pathogènes.
Sommaire
Étapes de déroulement de l’étude sur les bactéries vieilles de 15 millions d’années
Pour arriver à de tels résultats, les scientifiques sont rentrés au commencement de la vie en étudiant les chimpanzés, mais surtout leurs échantillons fécaux. L’idée a été de revoir la lignée humaine et son développement pour arriver à comprendre exactement ce qu’il en ressort. Les chimpanzés, les bonobos et les gorilles d’Afrique (à l’état primitif) ont donc été pris comme sujets de cette expérience. Les chercheurs ont procédé à un séquençage génétique des échantillons fécaux prélevés et ont obtenu différentes versions de gènes.
De là, ils ont pu reconstruire 3 groupes de bactéries qui forment à eux seuls plus de 20 % de la microbiotique humaine. Et les résultats ont été clairs, deux des trois groupes de bactéries découvertes ont une mutation similaire à celles des hominidés. L’étude a donc permis de démontrer que certaines des bactéries de notre flore intestinale descendaient directement de nos ancêtres communs les singes et qu’ils y étaient depuis près de 15 millions d’années.
Une autre preuve de l’évolution humaine ?
Cette étude a certes montré que les bactéries vieilles de 15 millions d’années vivent dans notre intestin, mais a également servi à étayer la thèse de l’évolution humaine. Si les résultats de cette étude s’avèrent exacts, l’homme et les grands signes ont un ancêtre commun.
Justifié par les bactéries transmises par cet ancêtre commun et qui à ce jour forme notre patrimoine génétique, Andrew Moeller, un des coauteurs de l’étude souligne : « Nous montrons avec cette recherche que certaines bactéries intestinales humaines descendent directement de celles qui vivaient dans les intestins de nos ancêtres communs avec les singes ».
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